L'histoire :
Grace au don que lui fait quotidiennement l’elfe Chêne, le collégien Nathan bénéficie chaque jour d’un pouvoir magique différent. C’est assez pratique pour frimer devant les copains ou draguer la belle Emma… mais apparemment, ça s’accompagne de quelques effets indésirables : voilà que des petites cornes lui poussent sur le crane ! Bien décidé à se débarrasser de ce pouvoir, Nathan contacte son mystérieux protecteur, l’homme à face de tronc. Celui-ci lui explique qu’en quelques sortes, il s’est fait couillonner : Chêne fait un transfert de magie sur lui afin de redevenir humaine. Car Nathan l’ignore, mais jadis, au moyen-âge, Chêne s’appelait Elina. Elle était une jolie paysanne qui rêvait de se marier avec un chevalier. Et justement, lors d’un tournoi, le jeune chevalier Jacob avait succombé à ses charmes… avant d’être agressé par 3 gueux. L’un d’eux avait transpercé Jacob d’un coup d’épée dans la poitrine. En pleurs, Elina avait alors imploré tous les dieux qu’on le sauve. C’est l’esprit de la forêt qui avait favorablement répondu à son souhait, mais depuis lors, elle s’est retrouvée enfermée dans le monde parallèle des esprits. Melina/Chêne a ensuite dû s’entrainer plusieurs centaines d’années pour transférer son énergie dans le monde des humains et finalement trouver le bon pigeon : Nathan…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et voilà : avec ce quatrième et dernier opus, l’aventure surnaturelle subie par le petit Nathan n’aura plus de mystère pour vous ! Grace à un flashback dévoilé d’emblée – mais qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe – vous revivrez la malédiction originelle et médiévale de Chêne, alias Melina, et suivrez avec intérêt la confrontation finale. Le ballet aérien et explosif qui s’ensuit rappellera aux fans les outrances bienvenues à grand-spectacle de Dragon Ball, une influence incontestable de Ben Fiquet (le dernier pouvoir demandé par Nathan sera celui du « kamehameha » !). Quant à la relation amoureuse entre Nathan et Emma, elle évolue aussi… mais on vous laisse découvrir de quelle manière. Bref, à l’heure du bilan, cette série jeunesse de 4 tomes sortis sur un laps de 2 ans et demi aura montré pas mal d’atouts. Cohérente mais surprenante ; dynamique dans son graphisme mais en dehors des canons narratifs ; avec une pincée de charme (Chêne en petite culotte évolue parfois dans de sacrées postures…) mais sans jamais perdre son axe grand-public… Ben Fiquet aura fait une entrée en matière convaincante sur la scène du 9ème art, en tant qu'auteur complet. On a des chances de le retrouver en 2013 sur une nouvelle série mâtinée de jeux-vidéos et d’ambiance médiévale pré-baptisée Gamma knights…