L'histoire :
Clunch est à la fois un geek et un fainéant patenté, qui passe ses journées à glander dans son canapé devant la télévision ou à jouer aux jeux vidéo, quand il ne travaille pas. Un jour où il en a assez de manger des plats surgelés et de voir la poussière s’accumuler, il décide d’aller acheter un robot domestique chez le hard discounter « DomoBot ». Sur place, il se laisse tenter par le meilleur modèle du magasin, riche de nombreux doctorats et capable de parler philosophie pendant des heures sans se fatiguer ! De retour à la maison, Clunch renomme XBZ37KLO997H du nom de Rob et lui offre un plumeau et un tablier pour le mettre au travail. Les premiers jours s’enchaînent, et Rob passe ses journées à faire le ménage, la vaisselle et la cuisine, sans jamais se plaindre, alors que son maître est affalé dans le canapé. Tout est parfait, à part niveau conversation. Car quand Clunch a envie de dialoguer de choses culturelles, son robot se met à parler d’art contemporain japonais, ou encore de structuralisme… Il décide alors de lui faire découvrir les vrais sujets culturels en l’asseyant dans le divan face à des jeux télé et à des émissions de télé-réalité ! L’éducation de Rob continue ensuite au supermarché, où Clunch lui apprend à éviter le rayon fruits et légumes au profit de celui des sucreries, des chips et autres confiseries…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Démarré dans le journal Spirou bien avant la série Roger et ses humains, Rob propose le même principe de cohabitation entre un adulescent et un robot, mais en plus abouti, dans tous les secteurs ! Coté scénario déjà, les gags sont plus percutants, les histoires mieux construites et les sujets bien plus originaux et amusants. Ensuite, c’est également supérieur au niveau graphique avec des dessins plus détaillés, un meilleur découpage et une mise en page plus agréable. Ainsi, via des gags d’une demi-page (à l’exception de l’historiette en bonus de fin), le scénariste James nous offre un très bon divertissement, où la différence entre un humain plutôt tire-au-flanc et un robot quasi-parfait permet un large panel de sujets drolatiques. En effet, si Rob semble « l’esclave » idéal pour la vie quotidienne de Clunch, il apprend vite et évolue également. Que ce soit lorsqu’il arrive à mettre tous les appareils ménagers de son côté pour faire grève, ou encore lorsqu’il se montre supérieur à son maître pour travailler ou séduire une femme, le robot n’a pas fini de surprendre et de nous faire rire. En bref, le scénariste présente un duo parfait dans le registre de l’Auguste et du clown blanc. En prime, lorsque les deux compères sont bien en place, il étend efficacement l’univers. Boris Mirroir met adroitement les gags en images, de manière expressive. Dans un style mélangeant l’école franco-belge et l’école Tchô (le magazine de Glénat), le dessinateur joue parfaitement avec l’effet zygomatique. Bien que moins connus que le youtubeur Cyprien, les auteurs offrent une série bien plus réussie, dans un registre similaire…