L'histoire :
C’est désormais Rob le robot qui travaille en lieu et place de son maître, Clunch, qui apprécie ses journées affalé dans le canapé à ne rien faire. Néanmoins, Clunch sent monter en lui une certaine jalousie lorsqu’il apprend que le directeur de la boîte est sympa avec Rob, alors qu’il a toujours été exécrable avec lui. Aussi, lorsque le grand patron invite sa nouvelle recrue à venir dîner chez lui en compagnie de sa femme, Clunch s’incruste en se déguisant en femme et en se faisant passer pour la petite amie de Rob. En fin de soirée, le directeur n’est pas insensible aux charmes de celle qui se fait appeler Clunchita. Voulant sauver son ami qu’il croit dans l’embarras, Rob intervient en prenant rapidement congé de leurs hôtes. Cependant, Clunch est très déçu, car c’est la première fois que quelqu’un essaie de le séduire. Il aurait aimé prolonger ce moment ! Puis arrivé à la maison, Clunch annonce qu’il va rester habillé en femme, car il se sent très bien comme ça. Mais cela crée très vite une tension entre lui et Chantal, l’aspirateur qui ne tolère pas d’avoir de la concurrence. Pour tenter de résoudre le problème, Rob fait alors appel à Splify, le meilleur ami de Clunch. S’apprêtant à se rendre à un cosplay, Splify arrive déguisé en Superman. De fil en aiguille, son ami décide de l’accompagner en costume de Wonder Woman…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prépublié pendant cinq ans dans le magazine Spirou, mais sans doute court-circuité par la popularité du youtubeur Cyprien, débarquant avec une série du même genre mais beaucoup moins aboutie, Rob n’a jamais eu la chance d’être édité en album. Cette injustice est désormais réparé grâce aux éditions Delcourt qui publient aujourd’hui le deuxième tome des aventures d’un adulescent et de son robot de compagnie. Jouant sur le décalage entre l’humain fainéant et l’androïde hyperactif, James propose un savoureux cocktail de gags d’une demi-page au sein desquels les sujets brassés sont nombreux. Ainsi, dans ce second tome, les deux anti-héros vont découvrir le cosplay, les musées, le métier de vendeur, la campagne ou encore le tennis. C’est l’occasion de nombreux gags très efficaces durant lesquels les deux amis vont également devenir rivaux, car ils vont tomber sous le charme de la même femme. L’occasion pour le scénariste de nous rappeler les lois d’Isaac Asimov concernant la relation robot-humain. Ces 120 gags intelligents, drôles et divertissants sont efficacement mis en dessins et couleurs par Boris Mirroir. À mi-chemin entre l’école Spirou et l’école Tchô, le dessinateur propose des personnages très expressifs au sein de décors épurés dans les détails. Bref, il s’agit d’une très bonne série d'humour à (re)découvrir…