L'histoire :
A la fin des années 1980, Pixel partage sa vie entre sa famille, ses amis et surtout les jeux vidéos. A l'époque véritable petite révolution, ils bercent son quotidien. Lorsqu'il passe une partie de ses vacances chez ses grands-parents maternels, il croise toujours sa tante qui lui demande de l'accompagner partout où elle va. A ses rendez-vous galants, mais aussi au bar du coin (car sa tante est légèrement alcoolique). Et lorsqu'il passe du temps au P'tit coup, il y trouve le St Graal : la borne d'arcade Shinobi de Sega. Il y passe ses après-midi et ruine sa tante en pièces à insérer pour jouer une nouvelle partie.
Pixel découvre aussi de nouveaux jeux vidéo avec son meilleur ami Guilhem. Il a d'ailleurs reçu le dernier The legend of Zelda à Noël, et le duo va gravir les niveaux ensemble. Entre erreurs de débutants, et plaisir partagé, de longues parties les attendent.
Dans la cour de récréation, la belle Elodie a reçu une Game boy, sur laquelle elle a installé Nintendo World Cup, un jeu vidéo de football. Et de temps en temps, elle accepte de prêter sa précieuse console à son ami Pixel !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Loïc Clément et Boris Mirroir sont à peu près de la même génération : celle qui a vu émerger les jeux vidéo dans leur quotidien. Enfants au moment de l'apparition des plus célèbres jeux du rétro-gaming, ils éprouvent une tendresse particulière pour ce média, pour ces jeux aussi nuls que moches, mais qui ont forgé des souvenirs et des rencontres. Ils décident ensemble de revenir sur cette époque avec humour, et nous proposent une rétrospective chapitrée des jeux vidéo qui les ont marqués. La première chose qui interpelle, c'est la couverture soignée. On y découvre une game boy avec un écran animé, sur lequel on observe le visage d'un personnage pixelisé qui change d'allure. On est tout de suite plongé dans l'ambiance. Graphiquement, l'illustrateur joue sur les codes de la BD pour obtenir un petit côté rétro, et insère de nombreuses captures d'écran des jeux vidéo dont le personnage parle. Cette utilisation des visuels de jeux est immersive, mais prend souvent trop de place dans les planches de BD. L'ouvrage est chapitré et propose de nombreuses scénettes, qui reviennent à la fois sur un moment de vie, et nous parlent du jeu vidéo associé. L'album se compose comme une petite encyclopédie commentée des jeux old-school. Cet album s'adresse principalement aux nostalgiques de cette époque, mais contrairement à l'indication proposée par l'éditeur, il ne s'adresse pas à un public jeunesse. Celui-ci ne comprendra pas les allusions, les références et se lassera vite d'un album qui ne lui parle pas.