L'histoire :
Octobre 1781, dans l'Etat du Maryland aux USA, les habitants d'Annapolis fêtent la victoire de leur armée face aux troupes anglaises. Le capitaine Ulysse McHendricks a été l'un des artisans de ce succès. Alors qu'il sort tout juste d'un ring où il a pu montrer ses qualités de cogneur, le militaire voit son fils, Mack, débarquer sous la tente. Ce dernier est venu l'avertir que leur ville, New Itakee, est aux mains des anglais et que leur colonel Montrose est connu pour ses massacres. Mack a pu s'échapper sans éveiller l'attention, mais il a peur pour sa mère et ses proches. Ulysse, avec l'autorisation d'un de ses supérieurs, se prépare à repartir à New Itakee avec son fils, mais aussi avec ses hommes. Afin d'éviter deux longs mois de marche devant eux, ils utilisent un bateau posé sur des roues et tiré par une douzaine de pur-sangs. Avant de partir, Ulysse accepte à son bord Monsieur Bodicker et sa famille, qui veulent traverser les terres des iroquois. Les préparatifs effectués, Ulysse sonne le départ...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir marqué les esprits avec Krän le barbare et Lune d'argent sur Providence, Eric Hérenguel s'est ensuite aventuré dans le monde de Wakfu à travers plusieurs récits qu'il a scénarisés. De retour aux crayons, il est associé sur Ulysse 1781 à un scénariste chevronné en la personne de Xavier Dorison. Tous deux revisitent la fameuse Odyssée d'Homère, mais au cours d'une aventure prenant place en pleine guerre d'indépendance américaine. Le héros va devoir traverser des terres hostiles pour rejoindre la mère de son fils et la sauver des mains d'un bataillon anglais. Dorison revisite intelligemment la mythologie pour offrir aux lecteurs une formidable bande dessinée parsemée de fantastique. Outre le prologue mystérieux et certains rebondissements étranges, le scénariste parvient à conserver un aspect historique à l'ensemble, ce qui rend au final Ulysse 1781 suffisamment original et accrocheur pour que la série convainque pleinement. Et que dire de la performance d'Hérenguel qui a illustré l'ensemble des planches d'un trait minutieux et d'une incroyable lisibilité. Sa narration visuelle est irréprochable et participe grandement à la réussite de ce premier opus. La colorisation de Sébastien Lamirand est elle aussi de grande qualité, même si parfois (rarement !), elle étouffe un chouïa le dessin. Le tandem Dorison-Hérenguel vous propose donc d'embarquer dans une nouvelle série pleine de promesses...