L'histoire :
Franck Salmon est un voisin modèle, installé dans la luxueuse résidence de son petit village de l'Aveyron. Ses relations avec ses voisins sont excellentes, que ce soit Mme Fromentin qui lui vend des fromages, le restaurateur du coin qui le voit chaque vendredi pour un plat de poissons, ou un couple d'amis avec qui il partage soirées et week-ends. Une découverte va pourtant profondément changer le comportement de Franck. Fasciné par le travail de son amie, l'écrivaine à succès Elena Satanik, il se dit persuadé que le pouvoir secret de 12 gravures représentant les dieux grecs, qu'elle évoque dans un de ses romans sulfureux, est authentique. Certain qu'une incantation appropriée lui permettra de s'approprier une partie de ces pouvoirs, il cherche auprès d'Elena une aide qu'elle refuse de lui accorder. Son comportement change alors du tout au tout... avant qu'il disparaisse sans laisser de traces. Quelques mois plus tard, lorsque les tableaux d'un artiste flamand du XVème siècle, uniquement connu pour avoir peint des dieux grecs, sont dérobés dans la salle d'un grand musée d'Amsterdam, le mystère est complet. Aucune trace d'effraction, aucune image d'un cambrioleur sur les caméras de surveillance pourtant actives pendant tout la durée du vol. Pour les policiers en charge de l'enquête, aucune piste exploitable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il ne faut pas compter sur ce douzième volume pour lever les secrets qui semblent lier les personnages qu'on a croisé jusqu'ici dans cette série-concept. A travers le signe du poisson, c'est une nouvelle histoire sur fond de pouvoirs magiques qui nous est racontée, en utilisant les mêmes techniques que dans la plupart des volumes précédents. Un mystère épais finalement résolu par la révélation de pouvoirs surnaturels, et l'irruption d'un personnage commun qui semble traverser la quasi totalité des albums. Donc, à moins qu'on découvre la série Zodiaque avec ce volume, c'est à la forme du déroulement de l'intrigue qu'on tend à s'intéresser. Sur le plan graphique, tout est professionnel et proprement mis en place. Les images de Sinisa Banovic, dessinateur-illustrateur serbe encore peu connu dans le monde de la BD, sont convaincantes. Le déroulement du scénario est quant à lui rapide et efficace, à l'exception d'une assez improbable séquence centrale. Celle-ci montre les policiers revenir deux fois de suite chez les mêmes témoins, qui ont tous oublié qu'ils avaient un truc important à dire sur la disparition de Franck. Treize pages qui cassent un peu l'élan de mystère et laissent la désagréable impression d'un remplissage laborieux, ce qui n'est pas vraiment dans les habitudes du scénariste Corbeyran. En tout cas, cet album était la dernière étape avant la conclusion attendue sous le signe du « Serpentaire », qui se situe selon les spécialistes, entre scorpion et sagittaire. Nous avons franchi cette dernière aventure zodiacale avec bravoure, mais sans enthousiasme, espérant pour le treizième album à venir autre chose qu'une queue de poisson...