L'histoire :
Au fin fond de l'Inde, il y a une quinzaine d'années de cela, un jeune parapsychologue pense avoir trouvé les sources de capacités cachées du cerveau humain. Une possibilité de combiner des flux d'énergie pour donner une force biologique insoupçonnée à ceux qui parviendraient à les domestiquer. Persuadé que, placés sous certains auspices, des hommes et des femmes vont développer des facultés exceptionnelles, Konrad Zwölf se confie à une jeune touriste, en marge d'une visite de l'observatoire astronomique de Jantar Mantar. La jeune Chiara ne tarde pas à tomber sous le charme du très séduisant jeune homme, qui va tout d'abord l'amener dans son lit, avant de proposer de lui démontrer de quoi elle est capable. En lui confiant une médaille à l'effigie du signe du serpentaire, un treizième signe du zodiaque situé entre scorpion et sagittaire, il mène avec elle une expérience proprement magique qui démontre la véracité de ses théories. Epoustouflée par ce qu'elle vient de découvrir, la jeune femme accepte de participer au projet de Konrad. Un projet extraordinaire qui dépasse l'entendement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est bien entendu hors de question de dévoiler un tant soit peu le secret révélé par Corbeyran dans ce tome de conclusion. Mais force est de constater qu'il tient la route ! Après de nombreux épisodes pas tous passionnants, la série Zodiaque connait avec ce dernier épisode une explication cohérente, complète et surprenante à la fois. Sans oublier une forme de surprise dans la révélation, qui rend sa lecture extrêmement plaisante. Bien entendu, le style Corbeyran est toujours là, axé sur le cœur de l'intrigue et assez peu sur les dialogues. Et enchaînant avec rapidité des évènements pas tous indispensables. Mais si cette approche ne convient pas forcément au lecteur « old school » qui veut une lente progression parfaitement maîtrisée, elle répond probablement aux attentes d'un public plus jeune. Tout comme il aura fallu une certaine tolérance face à l'irruption systématique de tous ces pouvoirs magiques dans les épisodes précédents. Mais là encore, si l'on accepte le postulat de départ, on relira avec intérêt les douze albums parus. Ils devraient véritablement s'éclairer de ces révélations finales. En un mot comme en cent, Le Plan du Serpentaire remplit totalement son objectif, tout en étant lui-même un des plus « beaux » albums de la série, bien illustré par Etienne Le Roux et Jérôme Brizard. Bien joué !