L'histoire de la série :
En 2055, les extraterrestres Drach envoient leurs droïdes sur Terre pour exterminer l’humanité. C’est un succès. Toutefois, les humains ont pris soin d’enterrer des embryons au sein de « ruches » high-tech, programmées pour se réveiller et repeupler la planète lorsque viendront des jours meilleurs. 400 ans plus tard, des ruches se réveillent et des enfants se rééduquent et grandissent avec l’aide d’intelligences artificielles nounous. Mais à l’extérieur, des sentinelles particulièrement tueuses veillent dans les ruines…
L'histoire :
Sur la côte est des USA en ruines après la quasi-extermination extraterrestre de l’humanité par les aliens Drachs, vers le milieu du XXVe siècle. Après la libération de leur propre territoire de Manhattan, puis de la « ruche » sectaire de Boston, Deyann, Gabriel et sa sœur Léa ont encore libéré 2 autres ruches d’enfants. Ils poursuivent aujourd’hui leur « mission » en délivrant celle de Philadelphie. Ils sympathisent alors avec le chef de la ruche, Achille, qui a un talent naturel de leader. Cela tombe plutôt bien car depuis Manhattan, Ben entame alors un vaste chantier politique : l’organisation d’une réunion de représentants des ruches libérées, pour constituer un embryon de grand conseil démocratique. Pour cela, les jeunes new-yorkais dégagent les ruines des bâtiments de l’ONU, qui servira de forum pour cette première grande réunion. Pendant ce temps, Léa, Deyann et Gabriel poursuivent à pied leur excursion libératrice en direction de Baltimore. Gabriel trouvera là-bas des réponses aux questions qui l’obsèdent concernant l’origine de ses capacités naturelles à se connecter avec les « cores » extraterrestres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce qu’il y a de fort dans HOPE, série à cheval entre l’anticipation et la science-fiction, c’est qu’Alain Janolle offre une conclusion appréciable à la fin de chaque tome, en sus d’une ligne graphique semi-réaliste régulière et maîtrisée dans tous ses compartiments. Et néanmoins, l’univers mis en place offre un potentiel très large de développements, permettant toujours de rebondir dans un tome suivant. Malgré son dénouement heureux, quelques zones d’ombre perduraient en effet à la fin du tome 2. Et notamment l’aptitude de Gabriel, très pratique, pour se connecter sur le Core extraterrestre. A ce sujet, en dit-on trop si on vous conseille de réfléchir au sens du titre de ce 3e opus ? En marge de cette problématique prenante et largement développée, avec moult scènes d’action et révélations, Janolle insiste encore plus sur les considérations politiques : la civilisation humaine renait de ses cendres et elle a besoin d’être reconstruite et réorganisée. De fait, les jeunes survivants tentent de rebâtir le squelette d’une assemblée démocratique, quitte à devoir se friter en cas de désaccord sur les « bonnes » décisions à prendre. En toile de fond, Janolle pose la question : le conflit serait-il le propre de l’homme ? Est-il envisageable que l’humanité parvienne à une maturité intellectuelle collective qui permette à tous ses membres d’œuvrer dans une même direction ? Ces questions certes vieilles comme le monde assujettissent pourtant notre quotidien… et celui des survivants de HOPE. En conclusion de ce cycle, la reconquête de la Terre est entamée, une menace se précise, une organisation se fait embryonnaire et tout cela promet encore bien des atermoiements. Pourvu qu’il y ait effectivement un autre cycle !
