L'histoire :
Petit scarabée est bien troublé, car la nuit dernière le vénérable Bouddha lui est apparu en songe pour lui poser cette mystérieuse question : quelle différence y-a-t-il entre une femme et une perle ? Incapable de répondre, il attend de son maitre une aide dés le matin suivant. Le vénérable ne tarde pas à trouver la solution… Mais différence y-a-t-il vraiment ?
Marcel est consterné car son voisin est définitivement un ignoble salop. Le bonhomme vient en effet de massacrer femme et gamins à coups de marteau pour finir par les découper à la scie. Marcel n’en revient pas d’avoir vécu pendant 10 ans sur le même pallier qu’une ordure de cet acabit. Car s’il y a assassin, il y a surtout gros menteur et un gros radin…
Ce soir, c’est la fête : un passage par la pharmacie pour refaire le stock de préservatifs est une obligation. Mais aujourd’hui, qui dit capote, dit choix multiples et parfums : citron vert pour l’intellectuelle hautaine au caractère affirmé ; l’exotisme acidulé du Kiwi pour la romantique névropathe ; la saveur transcendantale du jujube pour la timide lubrique… Et la pomme à votre avis ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il en aura fallu 5 pour venir à bout des 15 volumes des Sales Blagues distillées depuis 1987 avec une science inégalable du scato-trash-crado par Philippe Vuillemin. Ne doutons pas, cependant, que la clôture de cette bible soit temporaire. Car même si notre adepte de la poésie et de la dentelle fine peine un brin à renouveler son stock, on peut lui faire confiance pour ne jamais se laisser tarir le filon de l’histoire marrante de comptoir, de machine à café ou de 3e mi-temps (et malheureusement de certaines émissions de radio). Toujours aussi dégueulasse, du coup de crayon au centre même du propos, ce dernier chapitre biblique ne nous épargne ni les perversions top niveau, ni les crétins de génie, ni les hectolitres de vinasse, merde, vomi ou autres confiseries. C’est « beurk » à souhait et loin d’être finaud, mais il faut reconnaitre que c’est finalement ce qui nous plait. On attend souvent de connaitre ce que l’auteur va pouvoir tenter à la prochaine planche. Car Philippe Vuillemin ose franchir pour nous toutes les limites. Il endosse avec brio le rôle de gros cradingue qu’il s’est donné, pour qu’on lui jette la pierre en riant sous cape, enfin dédouané de toute culpabilité (eh ! c’est lui qui l’a fait, hein !). Reconnaissons toutefois que cette fois, le rire franc est plus rarement au rendez vous et que même dans le registre de la grosse provoc, les chutes sont moins « savoureuses » qu’à l’accoutumé. Pour autant, l’opus remplit son orifice (euh ! son office) : sale, décontractant et rappelant que sans Vuillemin, il manquerait quand même un petit quelque chose au monde de la BD…