L'histoire :
Quand Dédé fait le voyage jusqu’à la ville, ce n’est pas pour rien : accompagné d’un insecte gigantesque, il s’apprête à fourguer le spécimen au Jardin des Plantes pour un bon prix. Son voisin en reste d’ailleurs bouche bée, qui plus est lorsque Dédé prétend que la bestiole lui vient d’un génie sortie d’une petite fiole : exactement comme dans l’histoire d’Aladin. Le voisin essaie à son tour d’invoquer le magicien pour réclamer sans plus tarder la somme d’un milliard. Mais surprise, il obtient un billard clinquant. Vous ne croyiez quand même pas que Dédé avait demandé une grosse mite ?
Pour sa fille, papa veut la toute nouvelle Barbie. Mais comment choisir ? Dactylo, coiffeuse, styliste, fermière, actrice ? Seul le prix de Barbie divorcée, 15 fois supérieur à celui de ses congénères, intrigue le client. Rien de plus logique pourtant après explications, puisque ladite poupée est livrée avec : la voiture de Ken, la maison de Ken, le yacht de Ken, l’hélicoptère…
Monsieur le directeur est choqué car sur le mur de son usine, un jet d’urine savamment dosé laisse apparaitre l’injurieuse inscription : « Le patron est un sale con. ». S’il s’agit bien d’un salaud d’ouvrier qui s’est ainsi oublié, il semblerait que ce soit madame la femme du directeur qui tenait le stylo…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Salve extraite des chapitres 7, 8 et 9 des Sales Blagues de l’écho, ce nouveau volume de la « Bible » made in Vuillemin, éclabousse exactement là où on s’y attend. C’est du lourd de chez lourd gaguesque, servi par un trait sinon vulgaire pour le moins grossier… Pape incontesté du mauvais goût, Philippe Vuillemin use et abuse d’une palette d’émotions allant du soft-dégueu au trash-crado. Notons que cette 3e compilation est cependant un peu plus édulcorée : c’est potache à souhait, en une parfaite caricature de la provoc’ ado, celle où l’on teste sa capacité à déclencher l’hilarité chez son comparse boutonneux. Et ça marche à tous les coups : le crado se vend bien… mieux que le romantisme, ou la sensibilité qu’on gardera pour séduire les fifilles (s’il nous en reste un peu). Quoiqu’on en pense, amateur ou non, il faut honnêtement saluer l’inégalable maîtrise de la mise en scène : de l’accroche à la chute, tout est rondement mené pour qu’en 4 à 8 cases, les banderilles soient plantées. La formule fonctionne et s’accommode parfaitement à la publication magazine dont elle est initialement tirée. Toutefois, s’en gaver pendant 150 pages conduit parfois à l’indigestion…