L'histoire :
Yu Xin, l'exécutrice de Kien Tang, un puissant chef de Triade, s'est prise d'affection lors d'une de ses missions pour un petit garçon. Alors qu'elle assiste avec lui à un spectacle organisé par le cirque impérial, elle voit l'une des acrobates, Jade, tuer l'enfant et lui subtiliser son cœur. A cet instant, les masques tombent. Le petit garçon était en réalité un automate. En colère, Yu Xin réunit ses hommes et les envoie à la poursuite de cette assassin. L'organe mécanique du petit garçon est amené à l'Empereur déchu depuis dix ans. Il le confie à l'horloger Wu Tau, une des personnes que les Triades recherchent par dessus tout, afin qu'il crée une armée impériale. Pour Kien Tang, cette attaque est inadmissible. Après avoir donné ses ordres, il reprend sa voiture. Quelques mètres plus loin, le véhicule explose. Jade, de son côté, se cache dans les rues de Shanghaï. Elle se sait traquée. Alors qu'elle essaie de se plonger dans l'opium pour trouver des sensations oubliées, Yu Xin arrive...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'histoire de Shanghaï prend certes pour contexte un début du XXème siècle authentique, mais elle laisse tout de même une large place au fantastique. Après un premier opus introductif assez dense, cette suite confirme les bonnes impressions. Le scénariste Mathieu Mariolle continue de mettre le projecteur sur les deux héroïnes, Yu Xin et Jade, mais intensifie aussi les scènes mettant en avant l'Empereur Guangxu. La ville s'apprête à vivre de grands bouleversements : ce dernier s'apprête en effet à lancer sa nouvelle armée. Les tensions entre les différents clans des Triades, le besoin de vengeance de Yu Xin, la fuite de Jade sont quelques unes des trames tissées par le scénariste. On regrettera en revanche la profusion de dialogues – bien qu'aucun ne soit inutile – qui a tendance à ralentir la lecture, mais pas l'action qui s'y déroule. Le premier volet souffrait aussi d'une ambiance à l'obscurité trop artificielle ; cette fois-ci, le travail de Yann Tisseron évite cette sensation ampoulée. Evidemment, la quantité de séquences se déroulant le jour joue fortement en faveur de ce correctif. On notera aussi une légère irrégularité sur certaines cases, qui n'étaient pas présente autrefois. Cela n'empêche pas cette suite d'être convaincante.
