L'histoire :
Autrefois, un humain appelé le Kabyle fut enfermé dans une lampe, de laquelle il ne sort aujourd'hui sous forme de djinn que pour exécuter des souhaits. S'il les remplit tous, il retrouvera sa liberté. Tout du moins, c'est ce qu'on lui fait croire... Car la vérité est bien moins accessible qu'escomptée. Dernièrement, la lampe est revenue dans les mains de Saladin, un calife que le Kabyle a entraperçu avant de mourir. Or celui-ci compte bien utiliser le second souhait disponible. Alors que le Djinn sort de sa prison magique, il s'aperçoit que son nouveau maître est lui aussi doué de capacités peu communes. Néanmoins, Saladin a peur que Shéhérazade intente à sa vie. Et puisque celle-ci est introuvable, il exige du Kabyle qu'il la retrouve. En récompense, il pourra revoir ses parents et apprendra peut-être la solution pour s'affranchir de la lampe. Pour atteindre son but, le Kabyle est accompagné d'Esther, son ancienne maîtresse, et par Hassan, un nomade aux connaissances accrues. Tous trois doivent trouver la ville mythique d'Iram, où les terribles oiseaux Rokhs, les seuls capables de blesser les Djinns, pullulent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ses faux airs de Prince of Persia, la couverture du premier 3 souhaits dissimulait un récit beaucoup plus complexe et ambitieux qu'il n'y paraissait. Mathieu Gabella, le fameux scénariste de La licorne, y racontait comment un assassin surnommé le Kabyle devenait un Djinn. Pour se libérer de cette condition, il devait remplir trois tâches. La première a été dévoilée aux lecteurs dans le premier volet. Pour le second, fort logiquement, il reçoit de nouvelles consignes. Les qualités de 3 souhaits sont toujours présentes. L'univers bénéficie d'une aura empreinte de magie absolument délicieuse. Entre les faux-semblants et les vrais miracles, Gabella multiplie les pistes pour mieux surprendre. Dense mais accessible, la narration maintient notre intérêt jusqu'au bout. Les dialogues sont explicites et malgré la multiplication de termes orientaux, ne perdent jamais de leur impact. A l'instar de ses autres séries, le scénariste s'est entouré d'un illustrateur extrêmement talentueux, en la personne de Paolo Martinello. L'italien offre une fois encore des planches sublimes, dont la superbe couverture est un bel exemple. Les scènes d'action sont spectaculaires et le travail sur les personnages et les décors impeccable. Une narration moderne et des dessins lumineux finiront d'installer 3 souhaits comme une lecture maligne et toujours étonnante. Du genre qui donne envie d'acheter des tapis.