L'histoire :
Angleterre, une transaction immobilière vient de s’achever. Un certain marquis Di Magglio devient le propriétaire d'un manoir unique entièrement meublé, le manoir de Knightgrave. Un homme porteur des clés du château descend dans la cours jusqu’à une limousine noire garée. Il tend la mallette contenant le trousseau au nouveau propriétaire du domaine, un homme masqué d’un heaume de chevalier, qui fume une cigarette. Ce nouveau propriétaire n’est autre que Monsieur Choc, l‘ennemi public numéro un, recherché par toutes les polices. Il descend de sa voiture afin de faire le tour du château, seul. Il semble bien connaitre l’endroit. Il se rend dans la forêt, à pied dans la neige, jusqu’à une ruine. Le voilà qui pénètre dans une vieille église abandonnée. Il avance vers un gisant, celui d’un chevalier tenant une épée sur laquelle est gravée le mot « revanche ». Il se souvient alors d’un jeune garçon appelé Eden, qui regarde ce gisant quelques années plus tôt. II entend sa mère qui l’appelle puis il court la retrouver. Monsieur Choc pénètre ensuite dans le manoir. Il connait les lieux, les armures qui s’y trouvent, ainsi que la bibliothèque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Monsieur Choc, personnage imaginé par Will et Rosy, a hanté en tant que méchant célèbre les nombreuses aventures de Tif et Tondu, créant par la même occasion son mythe. Stéphane Colman et Eric Maltaite (fils de Will) imaginent dans cette intégrale unique en noir et blanc les deux albums parus en 2014 et 2016, en marge de cette série mère, Les fantômes de Knightgrave, consacrés exclusivement à ce Monsieur Choc. Ce récit unique raconte donc les origines du mythe, la construction machiavélique de ce méchant au temps de son enfance, de son adolescence, puis de sa vie d’adulte, jusqu’à l’avènement de Choc. Le récit part ainsi du présent, avant de se raconter rapidement au passé à travers des flashbacks nécessaires pour répondre aux nombreuses questions que l’on se pose sur l'énigme Choc. La prouesse tient au fait que chaque réponse est pourvue d’une explication bien imbriquée dans un scénario brodé pour ce noir personnage. Les 280 pages se lisent avec facilité, tant l’intrigue prend le lecteur aux tripes. Le dessin de Maltaite colle parfaitement au récit. Rien n’est laissé au hasard : dynamisme, fluidité et mises en scène assurent une grande qualité à l’ensemble. Un ouvrage de collection à ne pas manquer, les fans du chevalier maléfique s’y retrouveront au travers de cet éclairage exceptionnel.