L'histoire :
Rio de Janeiro, 10 février 1955. Envoyé par Choc, Cooper balance Oscar, le patron du Club Psiu, du haut d'un immeuble. Le même jour, non loin de là, Raimundo Santos fête son anniversaire, entouré de ses amis. Il les informe que Choc va être éliminé le jour même, par un ingénieur travaillant sur un nouveau modèle d’avion que Choc se fait construire au Maroc. Un livreur vient lui apporter un paquet pour Raimundo. Il l’ouvre et découvre une bouteille de champagne qui explose, à peine débouchée. Un cadeau empoissonné de Choc. 11 février 1955, Londres. L’inspecteur principal Dawson reçoit la visite d’Harold Fixchusset à l’hôpital. La police britannique est la risée de tout le royaume depuis que Choc a subtilisé « La nuit du désert », l’un des plus fameux diamants du monde. Pour Fixchusset, Choc est d’une audace suicidaire hors du commun. Un homme qui se sent plus mort que vivant. Un homme qui n’a rien à perdre. 4 mars 1934. Une voiture file à vive allure sur une route de campagne près de Londres. Au volant, il y a Billy Cross et, derrière, Allan et la Fouine qui viennent de s’échapper du Blackwood Borstal, maison de redressement de jeunes délinquants. Ils passent dans la ville d’Harpaden et sont pris en chasse par une voiture de police…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mais qui est donc Choc, l’adversaire masqué et insaisissable de Tif et Tondu ? Après un premier tome d’introduction très sombre et très réussi, qui se terminait par l’enfermement, puis l’évasion d’Allan d’un centre de redressement, voici un deuxième volume tout aussi excellent (il est quand même conseillé de se replonger dans le premier afin de ne pas perdre le fil). La narration se nourrit de flashbacks incessants, entre passé (1926 et 1934-1935) et présent (1955). Il est donc recommandé de rester très attentif, sous peine de décrocher. Choc dévoile ici comment il s’est construit, avec l’envie de se venger contre la société qui l’a rejeté. On découvre notamment l’origine de la Main Blanche, symbole qui apparaît avec chacun de ses messages. Stéphane Colman développe une intrigue multiple où chaque ingrédient est saupoudré, avec en toile de fond la montée des extrémismes de tous bords (de droite comme de gauche). C’est rudement bien mené, avec certaines scènes ultra-violentes où le sang coule à flots et le psychologique est soumis à rude épreuve. La séquence où Choc se retrouve confronté aux fantômes de son passé (sa mère, le Comte de Hillbury et William…) est tout simplement fantastique. Le dessin de Maltaite est toujours aussi puissant, tant et si bien que les 86 planches se dégustent avec délectation. On passe d’une époque à l’autre sans encombre. Bonne nouvelle : Choc initialement prévu en deux tomes, devrait jouer les prolongations…
