L'histoire :
Le petit barbare vient de retrouver sa princesse au bout de la banquise. Bien que frigorifiée, elle est en vie et tend les bras vers lui. Il constate cependant qu’il reste un piège : les pieds de la princesse sont pris dans la glace. Il sonde la résistance de la glace en donnant de petits coups de son gourdin… Puis il prévient sa princesse qu’il revient dans deux petites minutes avec un outil adapté à la situation. Hélas, quand il revient avec une pioche, la princesse a disparu. Le morceau de banquise où elle se trouvait s’est en effet détaché du reste sous les petits coups de gourdin. Et avec le poids de la princesse décentrée sur la plaque, celle-ci a pivoté à 180° : la princesse se trouve désormais à la verticale mais sous l’eau, toujours avec les pieds emprisonnés dans la glace, morte noyée et gelée.
Le barbare et sa princesse se promènent dans la nature, lorsqu’ils entendent les aboiements d’un blork qui approche. Ils se cachent aussitôt en hauteur dans le feuillage d’un arbre. Le blork s’arrête précisément au pied de l’arbre pour faire pisser son chien tenu en laisse. Hélas, l’urine du chien est un terrible poison pour les végétaux. L’arbre perd instantanément l’intégralité de ses feuilles, mettant en évidence le barbare et sa princesse à hauteur des yeux du gros blork…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de trouver des mots originaux pour qualifier ce 21ème opus de Game over, qui reste en tout point fidèle aux 20 premiers recueils de la série. A chaque gag, notre petit barbare chétif de jeu vidéo cherche à la fois la sortie de son niveau et à sauver sa princesse tartouille, qui fait deux fois sa taille. Et évidemment, à chaque fois, les concepteurs du jeu (sous-entendu, les auteurs de la série) ont imaginé un piège infect pour qu’il trépasse lamentablement, ridiculement, ignoblement, dans un déluge de viscères poisseux, de sang gluant et d’orbites oculaires qui pendouillent au bout de leurs nerfs optiques. Pour les fans de gore, c’est atrocement jouissif et jouissivement atroce. Les ennemis blorks sont toujours là, à chercher à gagner la partie, ainsi que les items magiques ou de science-fiction (pistos lasers, fioles de potions…) dont les atouts sont autant de pièges dégueulasses. Midam, Adam et Benz parviennent encore et toujours à imaginer des ressorts originaux et inédits, comme autant de chausse-trappes retors (le fusil à poulpes, l’ouverture de la mer rouge en deux, la transformation en clé, en ciseaux, en torche, en allumette…) Bref, un classique, indémodable et au potentiel infini.