L'histoire :
Le barbare et la princesse sont à un niveau de jeu vidéo très estival : en vacances, sur une plage de sable fin. Ils suivent en marchant le sens indiqué par le panneau de l’« exit », de la gauche vers la droite. Devant eux, se trouvent deux fioles ; autour d’eux, ils entendent les grognements typiques des monstres blorks. Alors ils avalent les contenus des fioles et pof pof ! Les voilà transformés en un seau et une pelle. Un camouflage subtile et adapté à l’environnement, afin que les blorks, armés de leurs armes, passent devant eux sans les repérer. Le coup de chaud terminé, quelques secondes plus tard, et pof pof, les voilà revenus barbare et princesse. Ils pourraient reprendre leur route vers la sortie, lorsqu’un nouveau grognement de blork se fait entendre. Rebelotte, ils avalent une gorgée de la potion et redeviennent donc seau et pelle. Hélas, cette fois c’est une fillette blork qui déboule. Elle s’empare de ces outils de plages enfantins pour faire des pâtés. Elle tape notamment bien violemment le seau avec la pelle par le dessus, pour faciliter le démoulage. Lorsque le barbare et la princesse reprennent ensuite leur apparence, c’est logiquement un amas de viscères encastrés… Game over.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les personnages de jeu vidéo de Kid Paddle bénéficient une 22ème fois d’un recueil de gags muets devenus un classique de l’humour sadique et gore : Game over. Le principe est toujours le même, que nous avons maintes fois expliqué. Le barbare cherche soit la sortie de son niveau de jeu, soit la délivrance de sa princesse. Soit le barbare et sa princesse cherchent ensemble la sortie d’un univers peuplé de créatures hideuses, pustulantes, méchantes et abruties : les blorks. A chaque fois, les concepteurs du jeu ont prévu des pièges et des items pour les contourner ; et à chaque fois, le barbare expérimenté fait instinctivement ce qu’il faut. Hélas, ce barbare est lui aussi super crétin, ou sa princesse est encore plus godiche… voire encore, ils n’ont vraiment pas de bol. Car ils meurent systématiquement dans d’atroces souffrances et des viscères sanguinolents, afin que la dernière case puisse afficher la sentence Game over, toujours écrite à travers une thématisation astucieuse et renouvelée. Pour cet opus, les scénaristes Midam et Patelin arrivent encore à trouver des chausse-trappes vicieux et des contextes inédits. Les dessinateurs – le même Midam et Adam – n’ont plus qu’à dérouler les codes graphiques du cahier des charges expressif et caricatural mis en place dès les premiers gags insérés dans Kid Paddle, avec une grande économie de décors (un fond dégradé suffit généralement).