L'histoire :
Babette et Jérôme arrivent en vacances dans le Jura chez Ingrid, une amie de Babette qui vient d’avoir un bébé. Avant de lui rendre visite à la maternité, ils passent déposer leurs affaires à la ferme, où les attendent le mari de cette dernière, Félix, et sa vieille maman acariâtre. Epuisée par l’accouchement, Ingrid doit rester quelques jours à la maternité en raison d’un petit problème d’hémorragie. Jérôme et Babette en profitent pour randonner dans ce paysage bucolique baigné de soleil. Cependant, un évènement imprévu vient perturber la joie de cette naissance : le bébé est de rhésus négatif, ce qui est impossible étant donné que le sang des parents. Une seule explication est possible : Ingrid a trompé Félix. Lorsque ce dernier s’en aperçoit, il devient comme fou. Il se saoule à mort et met le feu à la bergerie. Redoutant le pire à son réveil, Jérôme jette même la carabine de ce dernier dans la marre. La belle-mère n’est pas en reste. Jalouse de toutes les femmes qui tournent autour de son fils, elle ordonne énergiquement à ce dernier de mettre Ingrid à la porte, elle et son bâtard. Babette et Jérôme font leur maximum pour adoucir ces rapports tendus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme à son habitude, Dodier plonge ses jeunes héros dans une nouvelle enquête ordinaire et néanmoins palpitante. Cette fois, il nous fait partager un schéma familial assez courant, celui de la belle-mère possessive et des sordides répercussions sur un couple. La différence de ton avec les autres épisodes se situe cette fois dans le décor. Terminés le bureau du privé, le solex, la concierge et les préoccupations urbaines, Jérôme et Babette sont en vacances, à la campagne et au soleil. Cela n’empêchera pas notre héros de mettre en action son infaillible esprit de déduction, masqué par son habituelle nonchalance pas franchement simulée… Dodier maîtrise à la perfection les ficelles de sa série. D’une intrigue ordinaire, il arrive à tirer un réel suspens, vécu par un héros plus débonnaire que jamais. Le message est clair : en chacun de nous, derrière la moindre bribe d’humanité, aussi apathique soit-elle, sommeille un vrai héros. Comme en outre, le dessin est toujours soigné, et couvre cette fois 52 planches, le plaisir est total.
