L'histoire :
Dans le comté de Tulsa, dans l’état de l’Oklahoma, Thomas sans le sou, revend la propriété familiale pour une bouchée de pain. Le jeune homme, naïf et amoureux de la jolie Sandy, meneuse de revue, rachète le Saloon local pour le donner à la belle. D'ailleurs, les connaissances de Thomas ne sont pas dupes car ils pensent que son problème est qu’il confond grand cœur et gros nichons. A peine le temps de vider les meubles du Saloon, qu’un certain Tracy, détective privé, souhaite emmener Thomas à New-York auprès d’un notaire pour un mystérieux héritage. La totalité des héritiers de la famille O’Casey, fondateur de la prestigieuse entreprise de whiskey irlandais homonyme, est décédé dans un tragique accident de calèche en montagne. Thomas et Elisabeth sont les seuls héritiers de l’empire qui est estimé à quarante millions de dollars. Les jumeaux ont étés séparés à l’âge de trois ans, lorsque Milan et Julie se sont séparés. Julie a repris son nom de jeune fille, Lafleur, et s’est installée en France. Thomas qui maintient le lien avec sa jumelle par courrier lui annonce la bonne nouvelle. En France, Elisabeth travaille pour l’avionneur Blériot et il est un excellent pilote. A la veille de la première guerre mondiale, le destin des jumeaux est bien différent, Thomas essaie de gérer l’entreprise familiale dans les bras de sa secrétaire alors qu’Elisabeth fait son possible pour rejoindre l’armée française dans les airs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel opus de la saga familiale des Winczlav est une belle réussite. Les auteurs réussissent à rendre les protagonistes attachants avec, d’un côté Thomas, coureur de jupon, naïf mais qui a le sens des affaires, et Elisabeth, femme téméraire, casse-cou à l’image de sa mère Julie Lafleur fine gâchette du show de Buffalo Bill. Au bord de la banqueroute après les mauvais investissements de leur père Milan, Thomas et Elisabeth vont rebondir grâce à un heureux héritages. Le scénario de Jean Van Hamme est très plaisant à suivre. Le récit est rythmé et le lecteur retrouvera avec beaucoup de plaisir les trop succincts mains appréciables premiers montages financiers pour échapper à la prohibition, qui ont fait la réputation de la série Largo Winch. De plus, le récit se place sur deux fronts. Aux Etats-Unis avec la montée de la mafia Cosa Nostra et en Europe avec la première guerre mondiale. Outre un récit très bien mené, les auteurs n’hésitent pas à ajouter un peu d'humour, comme la raison du changement du nom de Winczlav en Winch. Au niveau du dessin, Philippe Berthet livre un album de très belle qualité avec un très beau dessin réaliste. Il a été assisté dans sa tâche par Dominique David pour le crayonnés des décors. La mise en couleur de Meephe Versaevel est très réussie et donne du relief à l’album. Avec la naissance de Nerio, l’empire Winch est sur le point d’éclore. Suite de la saga familiale au prochain et dernier tome.
