L'histoire :
Forêt des Ardennes, Belgique. Les Castors donnent un coup de main aux bûcherons pour couper des arbres. Alors qu’ils ramènent du bois au campement, ils acceptent de convoyer deux filles qui font du stop : Charline et Sandra, une américaine venue voir où son père a combattu pendant la guerre. Toute l’équipe les accueille à bras ouverts et invite les deux jeunes femmes à venir planter leur tente dans leur campement. Le lendemain, Poulain découvre qu’il manque des biscuits, du lait concentré, du jambon et du chocolat. Tous les soupçons se portent sur Tapir, le gourmand de la bande, qui réfute ces accusations. Dans la foulée, les gendarmes viennent prévenir les Castors que deux individus dangereux sont en cavale. La Patrouille des Castors propose de les aider en organisant des battues. Charline et Sandra, étudiantes en archéologie, demandent à Chat si elles peuvent aller faire un tour du côté de la Chapelle St Jean, bâtie sur un site mérovingien. Le père de Sandra, qui a combattu non loin d’ici, lui a d’ailleurs donné une pièce qu’il avait découvert sur place. Une pièce mérovingienne, en précisant qu’il y en avait plein d’autres dans la chapelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Calvaire du mort-pendu marque le début d’une collaboration entre Mitacq et un jeune scénariste, Marc Wasterlain, sur la série de la Patrouille des Castors. L'association se prolongera avec l’épisode suivant Torrents sur Messin. À l’époque, Wasterlain avait déjà lancé sa série Jeannette Pointu, mais il continuait de livrer des scénarios pour d’autres auteurs de la « galaxie » Spirou (Jess Long et l’excellent Silicium Valley). Après Blocus, Mitacq avait connu quelques problèmes de santé et n’avait pas eu le temps de réfléchir à une nouvelle histoire. Pendant le festival de BD de Coxyde, les deux hommes se rencontrent. Mitacq propose à Wasterlain de lui écrire un scénario. Wasterlain lui propose une histoire se déroulant dans les Ardennes, car il trouvait que la Patrouille des Castors avait assez voyagé ! Il ajoute une dimension écologique, que l’on retrouve avec le passage où deux agents des eaux et forêts font part de la pollution dont sont victimes les conifères. Il y mêle un fait divers de l’époque (l’affaire des tueurs du Brabant wallon, qui attaquaient des grandes surfaces en Belgique) et le tour est joué : le Calvaire du mort-pendu prend forme ! Le talent graphique de Mitacq fait le reste. La précision de son trait, tant pour les scènes nocturnes (l’exploration des cavités souterraines, notamment) que pour le flashback en noir et blanc, font merveille. Un bon album de la série, à mettre entre les mains des aventuriers en herbe !
