L'histoire :
Nino rentre de l’école un peu frustré par sa première réunion de délégués de classe. Il est contrarié car ils ne sont pas d’accord entre eux et que lui ne parvient pas toujours à défendre ses idées. Pour désamorcer son insatisfaction, Ariane prend pour comparatif la Révolution Française : elle a porté des idées d’égalité et de liberté et pourtant, elle est passée par des périodes très orageuses ! Cette révolution a in fine réussi à bouleverser le système monarchique qui existait depuis plusieurs siècles. Ariane prend le temps d’expliquer tout d’abord l’ancien système établi en trois ordres : le tiers état – qui ne représentait pas vraiment un tiers de la population mais 95% – la noblesse et le clergé. Les deux derniers ordres ont alors des avantages injustes. Ils ne paient pas d’impôts, par exemple. Au XVIIIème siècle, des penseurs se sont alors mis à critiquer ce système, on les a appelés les philosophes des « lumières ». Ces penseurs réfléchissent en termes de tolérance, de liberté, de séparation des pouvoirs, d’égalité de droits… et malgré les censures et les embastillements, ils parviennent à s’infiltrer au sein même des cercles de noblesse pour y installer leurs idées. Mais ce qui met le feu aux poudres, c’est… la météo exécrable des années 1788 et 1789, et donc les mauvaises récoltes. Le prix du pain monte en flèche, le roi Louis XVI essaie de lever de nouveaux impôts pour aider le peuple et il se retrouve à devoir organiser des « états généraux »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’il y a une date que la culture populaire retient, c’est bien celle du 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille, symbole d’un virage politique majeur, d’un changement de civilisation dans l’Histoire française – et mondiale par extension. Le prof d’Histoire Fabrice Erre et le dessinateur Sylvain Savoia couvrent enfin cet évènement clé au sein de leur collection de petits abrégés de vulgarisation historique – petits, certes, mais surtout condensés, synthétiques, pas mal exhaustifs, logiques et donc essentiels ! A travers un exposé imagé de l’érudite Nina envers son petit frère Nino, ils prennent le temps de resituer le contexte et la chronologie des évènements en amont de la Révolution. Et cet exposé préambule limpide donne des sueurs froides, car il y a de lourdes coïncidences avec notre époque actuelle. A la description des origines, succède l’exposé de la période tragique : les guerres avec les monarchies voisines, les conflits intérieurs (les montagnards contre les girondins, les chouans contre les républicains…), la terreur, le tribunal révolutionnaire et la guillotine qui se met à tourner à plein régime… L’exposé de Nina se termine chronologiquement par la montée d’un certain général Bonaparte et par les conséquences concrètes et bénéfiques de la Révolution, des dizaines d’années plus tard. Comme pour chaque tome, l’opus se termine par un dossier de 8 pages, contenant les brèves biographies de Mirabeau, Olympe de Gouges, Robespierre, Danton, un descriptif des symboles de la révolution (la devise de notre République, le drapeau tricolore, Marianne, la Marseillaise…) et de ses remous au XIXème et au XXème siècle. La traditionnelle frise chronologique des évènements parachève le tout.