L'histoire :
Alors qu’il s’apprête à débuter une partie de laser game, le jeune Nino s’inquiète de la meilleure manière de gagner cette bataille. Sa sœur Ariane lui explique alors que même en étant vainqueur, on peut y perdre sa grandeur… comme ce fut le cas de l’Empire britannique durant la seconde guerre mondiale. A l’époque, le Royaume Uni avait en effet mis toute sa force pour résister aux allemands, mais le pays en est sorti épuisé et diminué. Ariane remet les choses dans leur contexte. En 1938, le Royaume Uni et la France négocient avec Hitler qui revendique des territoires de Tchécoslovaquie : ce sont les accords de Munich. Le premier ministre anglais, Chamberlain, rentre en héros à Londres, pensant avoir sauvé la paix. Mais un an plus tard, l’Allemagne nazie envahit la Pologne… La France et le Royaume Uni n’ont pas d’autre choix que de déclarer la guerre à Hitler. Une stratégie de défense est alors adoptée : des troupes anglaises sont envoyées en France et la Marine britannique se concentre sur la Norvège. Mais il ne se passe pas grand-chose… les troupes attendent… c’est ce qu’on a appelé la « drôle de guerre ». Soudain, à partir d’Avril 1940, l’Allemagne attaque sur plusieurs fronts : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Norvège et France. Six mois plus tard, le Prime Minister anglais est remplacé par Winston Churchill, qui annonce « du sang, des larmes et de la sueur »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir abordé la seconde guerre mondiale sous le prisme de la Belgique attaquée, de la France occupée et de l’Allemagne nazifiée au sein de la collection Au fil de l’Histoire, Fabrice Erre et Sylvain Savoia étendent les focus historiques sur ce conflit à trois nouveaux périmètres : La bataille d’Angleterre, le débarquement américain et la guerre du Pacifique contre le Japon. Les trois nouveaux ouvrages sortent concomitamment. Dans ce volume, le prisme est donc celui du Royaume Uni, dont la puissance coloniale était immense en 1939, puis fortement réduite par la dimension mondiale à l’issue de la guerre. Au terme de ce conflit particulièrement meurtrier sur les soldats et les civils (Londres fut massivement bombardée), l’inde a en effet obtenu son indépendance (1947), tout comme bien d’autres colonies, et l’autorité britannique s’est retrouvée largement amoindrie. Prof d’histoire, Erre réussit une nouvelle fois l’exercice de la synthèse essentielle. Il distribue énormément de notions et d’informations, sans que ça soit jamais imbuvable. Les alliances, les bombardements, la chronologie, le blocus, les stratégies de reconquête, les multiples fronts, la RAF, la création d’Enigma, la guerre en Birmanie… tout est expliqué, de manière fluide et intéressante. A la fin du petit ouvrage, le cahier pédagogique revient sur 5 biographies (le général Montgomery, la cryptologue Joan Clarke, le pilote Johnnie Johnon, le commandant David Stirling et le Prime Minister Winston Churchill), ainsi que sur la stratégie allemande du Blitz. Il se conclut par le traditionnel fil chronologique.
