L'histoire :
Ariane et Nino font une partie de laser game. Ariane explique à son petit frère qu’on peut très bien remporter une victoire tout en refusant d’entrer dans une bataille… comme par exemple les USA avec la Seconde Guerre Mondiale. En effet, à l’époque où l’Europe entre en guerre, les américains voulent conserver leur posture isolationniste, afin de ne pas nuire à leur commerce. En outre, ils peinent à se remettre de la crise de 1929. En 1940, quand l’Allemagne nazie écrase la Belgique et la France, le président américain Roosevelt a toutefois conscience de la menace. Il consent tout d’abord à apporter un soutien marchant et militaire au Royaume Uni, qui résiste de son mieux à l’armée du Reich. Les navires qui traversent l’Atlantique et sont souvent attaqués par les sous-marins allemands, sont appelés les « Liberty Ships ». En 1941, les Etats Unis accordent des « prêts-bails » (pas de paiement immédiat) aux britanniques et aux soviétiques. Puis Roosevelt signe avec Churchill, le premier ministre anglais, la charte de l’Atlantique qui ambitionne la destruction de l’Allemagne Nazie. Mais l’entrée en guerre des USA ne sera vraiment décidée qu’après l’attaque de Pearl Harbor par l’aviation japonaise, le 7 décembre 1941…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste (et prof d’Histoire) Fabrice Erre et le dessinateur Sylvain Savoia complètent leur collection de BD vulgarisatrices sur la seconde guerre mondiale, déjà composée de La Belgique en terrain de guerre, La France entre collaboration et résistance et L’Allemagne nazie, de trois nouveaux dossiers paraissant concomitamment : Le Royaume Uni dernier rempart de l’Europe, Les Etats Unis débarquent et Le Japon dans la guerre jusqu’au bout. Cap est donc mis sur le nouveau monde, pour voir à partir de ce prisme comment les USA, initialement isolationnistes, sont finalement venus prêter main-forte aux alliés d’Europe, jusqu’à l’issue définitive du conflit mondial par les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki en août 45… Les USA sont les grands vainqueurs et redéfinissent le monde au sortir de la guerre (conférences de Yalta, de Postdam, accords de Bretton Woods, Création de l’ONU). Avant cela, on suit la montée des tensions, les différents débarquements, en Asie, en Afrique, en Provence et en Normandie, l’enlisement face au Japon… Tout est une nouvelle fois admirablement synthétique, complet, intéressant et c’est dessiné par Sylvain Savoia, tantôt symbolique, tantôt éloquent, avec force cartographies schématiques à l’appui. Le dossier final propose les courtes biographies du président Roosevelt, des généraux MacArthur et Eisenhower, du physicien Oppenheimer. Puis deux focus sont faits sur le débarquement en Normandie et les batailles aéronavales, avant de se terminer par la traditionnelle frise chronologique récapitulative.