L'histoire :
Ariane raconte à son petit frère Nino les origines des jeux olympiques, tels qu’ils se pratiquaient dans la Grèce sous l’antiquité. Il y a plus de 2700 ans, la Grèce était divisée en un grand nombre de cités indépendantes et rivales. Les affrontements par le biais d’épreuves physiques étaient alors une façon de montrer sa force, mais aussi son appartenance à une même communauté : seuls les grecs pouvaient participer aux jeux ! Les esclaves, les étrangers et les femmes en étaient exclus. Les femmes avaient leur propre épreuve, les jeux héréens (à la gloire d’Héra), qui consistait en une unique course de vitesse. Pour les athlètes hommes, qui soignaient particulièrement leur corps afin d’impressionner leurs adversaires, il existait 4 grands rassemblements : à Olympie, Delphes, Némée et Corinthe, avec des couronnes d’essences d’arbres différentes (olivier, laurier, céleri et pin). Ces épreuves étaient tellement importantes, que les guerres s’arrêtaient le temps d’une trêve d’un mois. Le stade d’Olympe, par exemple, pouvait alors accueillir jusqu’à 40 000 spectateur, poètes, commerçants… Tout commençait par un serment de loyauté des athlètes devant Zeus, puis des sacrifices animaux. Le deuxième jour était consacré aux épreuves hippiques, avec une course de chars, mais aussi aux épreuves gymniques, au pentathlon (lutte, course, saut en longueur, lancers du disque et du javelot)…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Année olympique oblige – et à Paris, en plus ! – le très didactique Fil de l’Histoire raconté par Ariane & Nino nous fait une rétrospective des Jeux olympiques. Celle-ci couvre logiquement les deux périodes où l’on a pratiqué les jeux : sous l’antiquité grecque, avant que l’occupation romaine et la chrétienté n’interdisent tout évènement en l’honneur des anciens dieux (au IIIème siècle) ; puis à partir de la restauration qu’en a faite le baron français Pierre de Coubertin en 1896, rendant progressivement mondiaux les jeux et multipliant les disciplines sportives au fil des éditions. Le scénariste (et authentique prof d’Histoire) Fabrice Erre réussit une nouvelle fois à faire une synthèse complète et accessible, pour les crayons de Sylvain Savoia. Les auteurs n’omettent pas d’évoquer les aspects qui paraissent à notre époque bien fâcheux, comme par exemple l’interdiction des jeux aux femmes sous l’antiquité, les jeux de 1936 organisés par Hitler ou la corruption du CIO en 1998. Les plus importantes anecdotes sont aussi évoquées (le black power de Mexico en 1968, l’attentat de Munich en 1976), tout comme les plus grands champions (Milon de Crotone au VIème siècle avant JC ; ou Carl Lewis, élu sportif du XXème siècle), l’émergence des jeux paralympiques (à partir de 1960)… notamment dans le traditionnel cahier pédagogique final. N’oubliez pas la devise de la collection : l’important n’est pas de tout retenir, mais de participer à la lecture.