L'histoire :
Dans un magasin de jeux vidéos, le Piou s’amuse de voir qu’il y a un jeu pour devenir « guitar hero », mais aussi un autre pour devenir « banjo hero », voire même pour devenir « cornemuse hero » ! Il ne résiste pas à en essayer un pour devenir « batteur hero ». il s’évertue donc à s’exciter comme un malade sur une batterie électronique. Jusqu’à la bousiller complètement. Le vendeur ultra-costaud lui casse alors la figure et le Piou se retrouve à l’hosto, branché à un électro cardiogramme, sur lequel un médecin joue à « l’hopital hero »…
L’ami canard explique au Piou qu’il va tenter de battre le record mondial de chutes de dominos, à l’aide de morceaux de sucres. Il démarre sous ses yeux et avance, avance, avance, en positionnant sur le sol morceau après morceau… Il traverse ainsi la France, l’Europe, l’Asie et termine son dernier morceau en Australie. Il se retourne alors et découvre le Piou qui s’est évertué à le suivre pour bouffer tous les morceaux de sucre, l’un après l’autre. Le Piou reçoit alors un chèque de la part du Guiness book, pour avoir été le plus gros bouffeur de sucres au monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mais qu’il est con ce Piou ! Cet oiseau verdâtre, petit et rond (ersatz de Bob Razowsky, le héros énucléé de Monster et Cie) oriente en permanence son quotidien vers la concrétisation de toutes les bêtises qui passent à proximité. Et si un battement d’aile de papillon peut provoquer un ouragan, imaginez ce qu’un battement de Piou peut engendrer comme catastrophes… Les historiettes imaginées par Lapuss’ se terminent souvent dans la douleur, pour lui ou les autres, avec le Piou qui tire une tronche d’ahuri pas possible. Ce second recueil se situe donc dans la même veine que le premier, réunissant des gags muets allant de 1 case pleine planche à 2-3 pages, s’appuyant beaucoup sur le sens de la caricature (et de la tronche crétine qui tue) du dessinateur Baba. Se déroule ainsi un nouveau florilège de bêtises auto-satisfaites par ce volatile décérébré, d’une débilité affligeante… mais toujours tout public (il est pré-publié dans le Journal de Spirou). Si la première moitié de l’album fait une nouvelle fois son effet sur nos zygomatiques, avec de francs et soudains déclenchements d’hilarité, la seconde se révèle nettement moins efficace. Serait-ce (déjà) un signe d’épuisement du concept, une petite méforme passagère dans l’inventivité ou… la simple nécessité de morceler la lecture ? A noter, au vol, l’hommage féroce à Titanic, Michaël Jackson et surtout Boule et Bill…
