L'histoire :
Jeu de masques, jeu de dupes, si tu m'attrapes je te rattrape, d'illusions en ruptures, d'amour en déconfitures, les acteurs des autres gens s'en donnent à cœur joie sur la scène du grand spectacle de la vie : Mathilde, toujours millionnaire, joue à cache-cache avec ses amis et parents ; Kader essaye de se reconstruire après la rupture avec Romain sans savoir où celui-ci s'est volatilisé ; Camille et Gédéon en ont apparemment fini avec leurs histoires de voyeurisme et de gigolo ; Louis Offmann, manipulateur et fourbe, cherche plus que jamais à s'assurer la mainmise sur toute la famille et Emmanuel, face à la grossesse de sa voisine Hélène, semble décidé à passer à autre chose. Des faux-fuyants et des espoirs, au rythme d'un conte de Noël jamais doux mais souvent grinçant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite des aventures échevelées de la joyeuse bande des Autres gens, toujours enclins à se vautrer dans les situations du quotidien qui, pour être ordinaires, n'en sont pas moins étonnantes. Ce tome dense et foisonnant regroupe 38 épisodes entrecoupés de « contes de Noël » en forme de flashbacks consacrés à un personnage en particulier. L'auteur Wandrille remplaçant de temps à autre Thomas Cadène au scénario... Seulement voilà, arrivé à ce moment de l l'histoire, un sentiment de lassitude commence à pointer le bout de son nez, faute d'un rythme plus enlevé, de rebondissements plus fréquents ou de révélations surprenantes. En bref, on ressent une sensation de doux ronronnement pépère. Pour rappel, chaque feuilleton était prévu au départ pour une publication quotidienne sur le web. D'où un passage parfois ardu au format papier. Au dessin, en revanche, le lecteur prend toujours grand plaisir à retrouver ses valeurs sûres (Aseyn, Sacha Goerg, Benjamin Bachelier, Loïc Sécheresse) ou à découvrir de nouveaux talents (Cédric Kernel, Julien Castanié). Marrant aussi le « conte de Noël » de Terreur Graphique où l'on retrouve sa singulière patte humoristique fonce-dedans. Plaisant à suivre, le prochain volet gagnerait à aller à l'essentiel pour ne pas perdre en vitalité. Agréable dans l'ensemble.