L'histoire :
Les huit amis aux pouvoirs magiques se rendent au Dadjoustan pour stopper le dictateur mégalomane qui y sévit ainsi que son bras droit Nathaniel, qui n’est autre que le père de Léo le spirite. Grâce à leurs efforts conjugués, les « Magic 7 » comptent détruire le camp de prisonniers et libérer la communauté des rodjis. Lupe l’alchimiste lance les hostilités, rapidement relayé par Farah la démoniste et Fabrice l’enchanteur. C’est ensuite à Hamelin le shaman d’attaquer avec la complicité de quelques cobras royaux. Léo invoque le shérif Wild Bill Hickok pour aider ; et enfin, Milo utilise sa télépathie pour mettre fin aux dernières velléités. Une fois les prisonniers libérés, les mages passent à la prochaine étape de leur plan, à savoir envoyer Léo dans le passé pour rencontrer le tout premier mage, celui qui possédait tous les pouvoirs. Le mage unique est le seul qui pourrait leur dire quoi faire des dons dont ils ont hérités. Une fois leur ami parti dans le temps, les autres enfants magiques pensent pouvoir profiter d’un moment de tranquillité. Mais c’était sans compter sur Nathaniel et le président du Dadjoustan qui n’ont pas dit le dernier mot. Trahis par un des enfants qu’ils viennent de sauver, les mages vont se faire attaquer par surprise et Milo y perdra la vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Démarré en 2016, la série Magic 7 nous propose aujourd’hui son grand final dans ce dixième tome. Pour cette conclusion, Kid Toussaint fait une nouvelle fois preuve d’originalité en faisant appel à deux dessinateurs différents pour illustrer les deux intrigues qui se déroulent en parallèle. Ainsi, la série accueille José Maria Beroy pour mettre en image les pérégrinations de Léo dans le passé, alors qu’il recherche le mage unique. De son côté, Kenny Ruiz signe toujours les dessins du présent avec les autres mages en pleine guerre face à un dictateur et le père du héros. Or s’il faut bien avouer que ce changement de graphisme en fonction de l’intrigue est très plaisant et ce tome final particulièrement bien rythmé, on retrouve quand même des retournements et des ficelles déjà maintes fois utilisés côté scénario. Du coup, l’histoire reste prévisible, a contrario de la singularité graphique. Côté dessin, justement, Beroy offre un trait semi-réaliste qui tranche assez nettement avec le style inspiré des comics et des mangas de Ruiz. Déstabilisantes au début, ces variations se révèlent finalement assez vite immersives. Enfin, les dessins de Ruiz sont efficacement mis en couleurs par la talentueuse Noiry. Sans être exceptionnelle, cette conclusion fait le boulot en proposant un final clair.