L'histoire :
Seize ans après avoir renoncé à son pouvoir lui permettant de voir les morts, Léo est désormais un illusionniste utilisant les tours que son mentor fantomatique, Harry Houdini, lui a appris à l’époque où il était encore spirite. Vivant avec un petit démon du nom de Marty, Léo se cache également de son père, Nathaniel qui, grâce à son pouvoir de télépathe, est capable de manipuler les adultes. D'ailleurs, depuis qu’il a hérité de ce pouvoir, Nathaniel a réussi à convaincre les gens de l’élire président des États-Unis, mais également le sénat de lui confier les pleins pouvoirs. En guerre ouverte face à la démoniste Farah qui règne sur l’Europe et le shaman Hamelin vivant en harmonie avec les animaux en Amérique du sud, le président va pouvoir désormais avoir recours à tous les moyens pour les éliminer ! Un jour où il vient de donner une représentation dans son ancienne école, Léo croise la route de Milo qui, comme lui, a renoncé à son pouvoir de télépathe à l’adolescence. Ce dernier lui confie qu’il ne regrette absolument pas sa décision, même si cela a permis à Nathaniel de récupérer son don. Puis la conversation avançant, Milo révèle à Léo que Renzo a hérité de son pouvoir de spirite. Mais étant donné qu'il n'arrive pas à le maîtriser, il est interné à l’hôpital psychiatrique Saint-James. Ni une ni deux, Léo décide d’aller lui rendre visite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À l’instar du tome 4 de la série, le scénariste Kid Toussaint joue une nouvelle fois la carte de la surprise avec ce nouvel album. En effet, on découvre dès l’ouverture que le récit se déroule seize ans après la conclusion du tome précédent. On suit ainsi Léo et ses autres amis mages désormais adultes, alors que certains ne possèdent plus aucun pouvoir. Entre les anciens mages essayant d’avoir une vie normale, les nouveaux sous le contrôle du père de Léo et les autres qui tentent de stopper le régime totalitaire de Nathaniel, le récit se met efficacement en place et nous embarque adroitement. L’histoire est donc particulièrement réussie et plaisante, à l’exception du final qui peut laisser pantois. Sans en dévoiler la teneur, disons qu’il risque fortement de partager les lecteurs. Pour la mise en images de cette aventure futuriste, Kenny Ruiz cède sa place à Jheremy Raapack (Injustice, Avengers Universe…). Le dessinateur qui avait déjà signé l’un des récits du tome 4 (Vérités), fait totalement basculer la série dans un registre de graphisme comics, déstabilisant au départ, mais finalement fort agréable, tout en collant parfaitement avec l’ambiance de l’intrigue. Enfin pour assurer une cohérence, Ruiz signe tout de même les ultimes pages lançant la suite. Ce septième tome est donc aussi surprenant qu’attrayant. Seul son final peut décevoir...
