L'histoire :
Les nouvelles de la santé de Françoise, l’épouse de Michel Vaillant, ne sont pas très bonnes. Le traitement à base d’immunothérapie qu’elle a entrepris pour son cancer n’a pas été suffisant. Son médecin lui demande désormais d’arrêter toute activité professionnelle et de se reposer à la maison, car la chimiothérapie qu’elle va devoir suivre sera lourde. Françoise commence par refuser, étant donné que l’entreprise de formule 1 qu’elle dirige, avec plusieurs milliers de salariés et des besoins de résultats sportifs ne peuvent attendre son éventuelle guérison. Mais Michel décide alors d’arrêter la compétition et impose à sa femme de se soigner. L’indycar, alias les 500 miles d’Indianapolis, sera assuré par la pilote canadienne Esa Tainmont… et ils espèrent le retour de Steve Warson. Or ce dernier, désormais sénateur, a été mis sous protection rapprochée du FBI, en raison des risques d’attentat à son encontre. Le FBI propose alors à la « task force » de la Vaillante – les enfants de Michel et Françoise – une option risquée : se servir du retour de Warson à la compétition comme d’un appât pour débusquer ses ennemis. Un agent sosie le remplacera alors partout… sauf dans le cockpit des voitures, évidemment !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nouvelle saison modernisée de Michel Vaillant, par l’équipe d’auteurs qui a pour mission de succéder à Jean Graton (décédé en 2021), continue de décliner les ficelles classiques de cette série culte de sport automobile, mais à notre époque. Dans ce 13ème épisode, il y a bien entendu une course automobile et son suspens : les 500 miles d’Indianapolis. Mais celle-ci est assurée par la pilote canadienne Elsa Vainmont, car Michel n’est pas de la partie. En effet, le scénariste Denis Lapière a cruellement collé un cancer à son épouse, et le héros pilote reste à ses côtés pour l’épauler dans son long et pénible traitement de chimiothérapie – et aussi pour l’empêcher de s’occuper de l’entreprise, gérée par les fistons. Sur cette double problématique, s’en greffe encore une troisième, aux allures de thriller : un attentat pèse sur Steve Warson. Un sosie du FBI va donc servir d’appât, pour un final à hautes tensions. Tout se combine plutôt bien, avec ce qu’il faut de fausses pistes et une narration fluide et prenante… même si on n’échappe pas totalement à un parfum de grosses ficelles un peu artificielles. Surtout, le dessin toujours réaliste et bien documenté est assuré à quatre mains par Marc Bourgne et Eillam. A en croire ses remerciements en début d’album, ce dernier a poussé la précision jusqu’à se documenter en détail auprès des authentiques spécialistes de la profession (et de la course Indycar), par souci de réalisme.