L'histoire :
Françoise, l’épouse de Michel Vaillant, réunit la famille et membres du comité de pilotage de l’entreprise Vaillante. Les temps son durs, il va falloir faire des économies, sinon les banques ne les suivront plus dans leurs innovations technologiques et leurs ambitions sportives. Elle assume sa part de responsabilité, car sa période de traitement chimio contre le cancer l’a un peu éloignée des affaires… Mais le vrai choc vient de la révolution électrique à mettre en œuvre, qui réclame de gros investissements. De fait, elle l’annonce sans détour : ils vont finir la saison de compétition, mais l’année prochaine devra être une année blanche sur le plan sportif. Michel Vaillant ne pourra plus participer à aucune course et donc encore moins en gagner… Dix jours plus tard, Jean-Michel ne parvient pas à annoncer la nouvelle à Elsa Jean, leur pilote qui participe au grand prix de Toronto. Pendant ce temps, au Texas, Steve Warson renoue avec son père. Ils se parlent enfin après des années de tension, notamment en allant bivouaquer ensemble dans les vastes espaces arides des Guadalupe Mountains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même relancée au goût du jour par de nouveaux auteurs, la série Michel Vaillant surfe quand même toujours un peu sur les mêmes routines narratives. Dans ce 14e opus des « nouvelles aventures » du prodige du volant, on retrouve toutes les balises jadis posées par Jean Graton : l’entreprise Vaillante a des soucis financiers ; mais elle fait des supers innovations technologiques ; il y a des méchants qui tentent un sale coup ; et Michel Vaillant gagne une course alors qu’il était rudement mal barré, en partant bon dernier sur la grille de départ. On ira donc chercher l’originalité du côté du circuit en lui-même, qui ravira les amateurs du rendez-vous annuel du 9e art : la course se déroule dans les rues d’Angoulême ! Quelques séquences interludes montrent Steve Warson qui se réconcilie avec son papa, sans que cela n’interfère jamais avec l’intrigue principale. La saga continue également de creuser le sillon de la révolution électrique, afin de faire sa part de colibri dans la lutte contre le réchauffement climatique. Enfin, la conclusion s’ouvre sur de chouettes perspectives… mais emballées dans un cliffhanger culotté qui fera patienter les fans jusqu’au tome 15. Les dessins de Marc Bourgne et Eilam restent quant à eux d’un haut niveau de réalisme, auquel on ne peut quasiment pas reprocher l’écueil habituel de rigidité de ce registre graphique.