L'histoire :
Le voilà bien installé chez Julie, ce petit diablotin de Nelson. Il a pris ses marques, surtout celle pour se rendre au frigo. Ce n’est pas toujours du goût de Floyd, le labrador, qui se trouve souvent souffre-douleur des idioties de Nelson. A chaque jour suffit sa peine, pour Julie : quand ce n’est pas Nelson qui se fait remarquer, c’est sa sœur Dolorès qui fait des siennes. Son look gothique et sa façon de vivre perturbe son quotidien. Le seul truc qu’elle aimerait, c’est avoir un diablotin comme Nelson collé à ses basques. Pour Julie, avec les deux à la maison, la vie est insupportable. Quand Dolorès ne fume pas en cachette à la fenêtre, c’est Nelson qui mange tout ce qu’il peut voler dans le frigo. Il est même capable de se faire passer pour un chien, lors de l’année du chien en Chine, juste pour avoir un bout de gâteau. Il y en a tout de même un qui s’occupe du problème de célibat de Julie. En effet, tout aussi jolie qu’elle soit, elle demeure célibataire, souvent à cause des interventions de Nelson. Mais Stupidon est là pour réparer ça, ce qui n’est guère évident avec Nelson et Floyd dans le coin. Les deux compères n’en ratent pas une : ils lui empruntent son auréole pour faire du frisbee…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bertschy signe là le 9e tome des aventures de son diablotin orange Nelson. Et il n’a pas fini d’amuser la galerie avec ses histoires. Les albums passent, mais l’humour demeure. Une performance, pour un registre du 9e art difficile : faire rire ou sourire, en un strip très court, de trois à quatre cases. La chute est rapide mais la synthèse du gag reste performante. La lecture se fait d’un trait et le dessin reste d’une simplicité et d’une efficacité impressionnantes. Le détail est optimisé au profit de la pertinence du gag, avec des décors très succincts. En outre, l’album suit un fil conducteur (running-gag) qui apporte une certaine cohérence d’ensemble et évite le sentiment d’empilement. A noter qu’en Europe, le suisse Bertschy demeure l’une des références dans le domaine du strip court. En tous cas, on a toujours plaisir à retrouver les aventures de Julie et les pitreries de Nelson au fil des albums, ou quotidiennement au sein du quotidien helvète Le Matin.