L'histoire :
Le petit Nelson, tout d’orange vêtu, est désormais bien installé chez Julie. Pour rien au monde il ne changerait d’hôte. Julie possède quelque chose d’unique que Nelson risque de ne pas retrouver ailleurs : un frigo plein de bonnes victuailles. Lui, que Lucifer a envoyé sur terre pour ruiner la vie des gens (et en l’occurrence la vie de Julie), se sent comme chez lui. Il a trouvé un compagnon formidable en Floyd, le chien de Julie, à qui il en fait voir de toutes les couleurs. Or en matière de catastrophe, il est expert : toutes les expériences qu’il tente se retournent soit contre lui, soit contre Floyd. Il n’y’a que Julie qui en profite pour rire un bon coup… Toutefois, elle ne supporte pas de retrouver son frigo vide, voire carrément avec Nelson encore dedans. Elle emploie donc toutes sortes de ruses pour garder un œil sur ce diablotin. Son point faible étant la nourriture, elle le manipule par là comme elle veut. Et finalement, Nelson n’est pas aussi diabolique que ça. Il lui manque juste d’un peu de maturité pour exercer sa mission au mieux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Christophe Bertschy et Dupuis rassemblent ici une seconde livraison de 192 strips, en une intégrale de Nelson dans un format à l’italienne original. Argument marketing : ce format unique apporte souplesse dans la lecture et confort dans le transport (il se glisse aisément dans une poche intérieure… pour peu qu’elle soit bien large !). Petite révision : Bertschy créé Nelson pour le quotidien Suisse Le Matin. Depuis lors, l’animation de ce concept unique en Europe, lui impose un rythme de travail soutenu, qui nécessite beaucoup de talent pour à chaque fois trouver des chutes rapides et caustiques. Or à la longue, et à la dose homéopathique d’un strip/jour, ces historiettes de 3 cases maximum confèrent une véritable dimension aux personnages et préviennent de toute lassitude. La bichromie (Nelson est orange, le reste noir et blanc) donne une touche visuelle propre au personnage, comme un fil conducteur pour le lecteur. Prouesse ultime : l’humour employé s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Le petit diablotin n’a pas fini de faire des catastrophes pour le plus grand bonheur des lecteurs…