L'histoire :
Oscar est un petit garçon de 9 ans, sans papa, sans maman et… sans foyer. Ou enfin, presque : il a fuit son orphelinat pour vivre parmi les SDF, de sa bonne humeur et de son système D. Quand on lui pose des questions sur ses parents, il répond que son papa est un astronaute qui vit dans une station spatiale. Pour le compte des services secrets, ce dernier espionne la planète avec des outils ultrasophistiqués et du coup, sa maman fait le tour du monde en permanence pour être toujours à la verticale et lui écrire des messages sur le toit de sa camionnette… En fait, vous l’aurez compris, Oscar est surtout un affabulateur de génie. Qu’il s’agisse de trouver une excuse bidon, et il part dans des explications mythomanes débordantes d’imagination. Un jour, il fait la connaissance de Gégé, une petite fille, dans un supermarché. De son vrai prénom Géraldine, elle fait l’école buissonnière depuis une semaine et tente de chiper des biscuits bio dans un rayon… sous les yeux de la grosse vigile ! Oscar l’aide à se sortir de ce mauvais pas, ignorant que Gégé est la fille unique d’une richissime famille bourgeoise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier tome d’Oscar a le double mérite de présenter de fond en comble le décorum d’une série jeunesse réjouissante et de déjà délivrer une masse incroyable de péripéties bondissantes ! L’éditeur définie plutôt bien le ton de ces aventures : « une série pleine de trouvailles et de fraîcheur qui dynamite le mythe du gosse des rues ». Il faut dire que les auteurs ne sont pas franchement des débutants… Le scénariste Denis Lapierre est un des piliers de chez Dupuis (Tif et tondu, Luka, Charly…). Il anime ici un petit personnage à la bonne humeur contagieuse, et fait montre d’une belle inventivité narrative (notamment pour illustrer les excuses bidons d’Oscar). Le dessinateur Christian Durieux, lui, a initialement évolué dans un registre plus sombre (Foudre, Avel, Mobilis), pour finalement s’orienter aujourd’hui vers les récits jeunesse (Gusgus, Columbia). Bien que sans cesse réadaptée en fonction du public, son coup de crayon est aussi à l’aise dans les deux registres. En témoigne la trombine d’Oscar (ou de Gégé), simple et efficace : un rond pour la tête, deux points pour les yeux, un gribouillis pour la mèche et un grand sourire au milieu. De 7 à 77 ans, nul ne peut s’ennuyer : cette mise en bouche est bondissante, joviale et débordante d’imagination !