L'histoire :
Un cirque tzigane s’installe sur un terrain vague tout pourri… Aussitôt, les cravatés de la société Cash Flouze & Co menacent d’une procédure pour violation de propriété privée. Seul Charles, le gros fiston également comptable, semble totalement sous le charme de Mirabella, la fille du vieux et gentil chef tzigane. La troupe programme donc une unique représentation, comme toujours… A l’ouverture du chapiteau, Oscar l’orphelin des rues tente un bobard énorme pour entrer gratis : il fait passer son copain SDF Karthoum pour le roi des Tziganes en exil… Mais ça ne prend pas : le costaud de la bande fait barrage. L’oreille tendue, Charles, qui se trouve parmi les spectateurs, est séduit par cette histoire rocambolesque et leur paye l’entrée. A l’extérieur, le hargneux Capo et son singe Sylvester ont été payés pour saboter le spectacle. Heureusement, Oscar veille au grain et les neutralise (il enferme Capo dans la cage de l’ours !). A l’issu de la représentation, Charles, fou d‘amour pour Mirabella, cherche à tout prix à intégrer la troupe. Dubitatif, le chef Tzigane accepte, à condition qu’Oscar les accompagne, pour le surveiller…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la mise en bouche du premier tome (bondissante !), puis une aventure hivernale en haut d’un building en construction (bondissante !), la réédition d’Oscar au sein de la collection Punaise se poursuit en compagnie des gens du cirque et/ou du voyage. Le schéma narratif récurrent se duplique aisément : notre bambin héros mytho partage avec le lecteur une nouvelle aventure sociale… bondissante, entrecoupée de mensonges hyper inventifs. Au passage, les auteurs Denis Lapierre (au scénario) et Christian Durieux (au dessin) tentent de changer le regard des jeunes lecteurs sur les tziganes, systématiquement et populairement considérés comme des voleurs de poule. De même, la brusque conversion professionnelle de Charles (d’expert comptable en Tzigane), motivée par l’amour, rappellera à d’autres la philosophie du Cercle des poètes disparus. Autre bonne idée : le retour du personnage malveillant du tome précédent : le « Capo » (chef de chantier) et son ignoble singe, transformés pour l’occasion en hommes de main. Pétri de vengeance à l’encontre d’Oscar, la canaille récoltera (évidemment) des flopées de baffes et de crocs en tous genres (chien, singe et ours !). Conclusion : c’est toujours rafraichissant, intelligent et super drôle. A noter : la réédition des 2 tomes manquants (4 et 5) est annoncée pour le mois de mai…