L'histoire :
Un couple de bourgeois découvre les joies de l'écologie en traversant Paris, de nuit, en vélo. Une silhouette traverse alors la route devant eux, s'enfuyant avec un tableau en mains. Il s'agit de « La Belle Amoureuse », une œuvre de très grande valeur. La propriétaire du tableau appelle la police et prend le couple comme témoins oculaires. Le lendemain, la police arrête Khartoum, le meilleur ami d'Oscar, croyant avoir affaire à l'auteur du méfait. La femme hésite, dit que les étrangers se ressemblent tous et qu'elle a donc du mal à savoir si c'est vraiment celui-là. En revanche, l'homme affirme que ça ne peut être que lui ! Sans rien y comprendre, Khartoum est embarqué dans le panier à salades. Oscar enquête alors pour trouver le vrai coupable et délivrer son ami. Il se rend à l'orphelinat la maison bleue pour trouver l’aide du policier Mille gachettes, celui là même qui a tenté 1000 fois (en vain) de le ramener à l'orphelinat. Ce dernier lui explique l'histoire du tableau volé mais se dit incapable de l'aider : faire sortir les gens de prison ne fait pas partie de ses attributions. Elise, la directrice de l'orphelinat, conseille à Oscar de faire confiance en la justice car si Khartoum est innocent, il sera libéré. Oscar ne croit pas en la justice, surtout pour un sans papiers, et décide de se débrouiller seul…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La septième aventure d'Oscar, le petit orphelin mythomane, est peut-être l’une des moins réussies de la série. En effet, même si elle reste agréable à lire et qu’elle aborde l’actualité migratoire française (la discrimination et les expulsions de sans-papiers), elle est parallèlement moins inventive et bondissante que les autres. Or, plus que les considérations politiques, ces paramètres s’avèrent essentiels s’agissant d’une série s’adressant aux enfants ! Les aventures d’Oscar nous avaient en effet habitués à de multiples rebondissements, or l'histoire est ici linéaire, malgré un châssis efficient de départ. Ce couple de riches qui n'a rien vu, mais accuse un étranger d'avoir fait le coup (Khartoum), est une base sociale typique d’Oscar. La suite n'est qu'une sorte de porte à porte pour le héros qui se rend à la maison bleue en quête d'aide, puis se rend chez Capo, le bandit de la ville, pour ensuite aller chez celui qui possède le tableau et délivrer son ami. D'ailleurs cette aventure ne fait que 23 pages, ce qui explique aussi son manque d'envergure. De fait, elle est complétée par 3 autres histoires (Le monstre de Tilfit, Mon oncle Gaspard, les ratracks), revenant comme toujours sur les talents de « bobardeur » du fringuant petit héros. Bien sûr, le public visé prendra tout de même beaucoup de plaisir à lire ce septième album…