L'histoire :
Par un beau matin d’automne, Petit Poilu est tiré de son lit par son chat qui lui léchouille les pieds. Il se lèvre, attrape sa combinaison sur le fil à linge, petit déjeune et part pour l’école, son sac au dos, après avoir reçu un bisou de sa maman. Sur le chemin, il s’amuse de recevoir un flocon de neige isolé sur le bout du nez, puis tombe face à face avec une montagne de boules de glaces géantes. Ni une, ni deux : il extirpe de son sac à dos des crampons, un piolet et il débute l’ascension. A mesure qu’il progresse, il goûte évidemment de tous les parfums et parvient tout en haut recouvert de crème glacée. Mais cette heureuse aventure est rapidement oubliée au profit d’un somptueux décor de sculptures sur glace, brillant de partout. Plus loin, au centre d’une patinoire, une patineuse russe l’invite pour une chorégraphie artistique, sous les yeux réjouis de 4 matriochkas. Tout d’abord hésitant, mais totalement sous le charme de la patineuse, Petit Poilu enfile des patins et se prête à l’exercice. Il prend de l’assurance et fini par exécuter une représentation plutôt satisfaisante. Or, à peine a-t-il salué, qu’un patineur l’éjecte pour prendre sa place et danser avec la jolie russe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme tous les 6 mois, coucou le revoilà ! Petit Poilu, le héros souriant des enfants-qui-ne-savent-pas-encore-lire déroule déjà sa dixième aventure. Selon la rythmique désormais bien connue, il focalise cette fois sur la thématique du patinage artistique et du décorum russophile. D’une montagne de crèmes glacées, on le retrouve sur une patinoire en train de faire du gringue à une ravissante danseuse… et puis déboule un odieux rival, contre lequel Petit Poilu se livre à une course aux armements : bouquets de fleurs de plus en plus gros contre cadeaux de plus en plus prestigieux. Tout finira bien évidemment, avec un petit dénouement moralisateur en prime et un bon souvenir de ce périple onirique et sentimental. En cherchant bien, quelques variantes distinguent pourtant cet opus des précédents. Primo, il n’y a plus de numéro sur la tranche ! (horreur et stupéfaction). Secundo, Petit Poilu oublie de sortir son traditionnel baba au rhum de son sac à dos ! (douleur et affliction). Tertio, une page entière de résumé et de décryptage conclut le récit muet, comme pour aider les parents qui n’auraient rien pigé. Ladite annexe explique qu’il s’agit d’aider les loupiots à appréhender la déception amoureuse, un sentiment qui peut très bien animer les tout-petits (eh oui). Et qui dit déprime amoureuse dit crème glacée ?