L'histoire :
Ce matin là, quand il se réveille, Petit Poilu constate que dehors, il fait un temps de cochon. Ça ne l’empêche pas de faire sa toilette et de prendre un petit déjeuner avec sa maman. Puis il se met, comme chaque matin, sur le chemin de l’école avec son sac à dos et… un parapluie. Après quelques mètres, la pluie cesse et fait place à un beau soleil. Petit Poilu s’enfonce à ce moment à travers un champ de blé. Soudain, une moissonneuse-batteuse surgit face à lui et c’est trop tard pour s’enfuir : Petit poilu passe à l’intérieur de la machine. Au terme d’un long tuyau et d’un processus de compactage, il ressort enfermé dans un ballot de paille, qu’une fourche distraite envoie valdinguer au sommet d’une pile, dans une grange. Un chat rouquin et fripon en salopette vient alors libérer Petit Poilu, à grands coups de griffes. Petit Poilu vient de se faire un nouveau copain, avec lequel il fait le zouave dans la paille. A un moment, ils finissent par atterrir au pied d’un gros œuf, au moment même où ce dernier éclot. Un poussin en sort, qui prend Petit Poilu pour sa maman ! Petit Poilu a bon cœur et il lui offre un baba au rhum et un jus d’orange… ce qui agace le chat, impatient de partager d’autres bêtises avec son copain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est une valeur sûre, Petit Poilu. On connaît la trame globale à chaque tome et pour cause : si le décorum et la thématique changent, le concept table sur l’itération systématique des même étapes. Dans l’ordre : réveil, routine matinale, départ vers l’école, bifurcation insolite vers le sujet de l’opus, amitié scellée, instant de perdition, photo de maman pour se redonner du peps, retour à la normale, repas avec papa. En fin de parcours, un souvenir concret rapporté de cette expérience ahurissante et fantasmagorique, confirme le plaisir de la journée au moment du dodo. Le rythme est immuable, et c’est ce qui fait la force de la série : les enfants de moins de 6 ans adorent évoluer au sein de repères bien établis. De fait, dès la première lecture (visuelle, puisqu’il n’y a jamais de bulle de texte), la compréhension des évènements est limpide et immédiate. Le sujet de ce tome 7 est « la ferme ». En prime, Petit Poilu file un mauvais coton sous l’influence d’une canaille de chat qui l’entraîne à faire 1000 bêtises… et à voyager à la découverte des animaux et des outils usuels de ce milieu. Mais ouf, la raison aura le dessus : il préfèrera l’amitié et la tendresse d’un petit poussin trognon. La scénariste Céline Fraipont et le dessinateur Pierre Bailly ont trouvé un concept génial : pourvu qu’il dure longtemps !