L'histoire :
Le réveil qui extirpe Petit Poilu, ce matin-là, est tonitruant. Le petit bonhomme se lève et passe dans la salle de bain pour se faire beau, avant d’avaler ses céréales de petit-déjeuner en en renversant partout. Puis après le traditionnel bisou de sa maman, c’est l’heure de partir à l’école, son sac orange sur le dos. Sur le chemin, il traverse tout d’abord un curieux nuage de gaz… qui l’amène à se moucher. Petit Poilu est désormais malade. Puis il tombe nez-à-nez avec un ascenseur, dans lequel il prend place. Une fois à l’intérieur, il choisit d’appuyer sur le bouton de la montée et l’ascension est express ! Quand la porte s’ouvre, il est accueilli par un environnement hospitalier et une créature improbable : un docteur avec deux têtes ! Rapidement, Petit Poilu se rend compte que les deux docteurs sont complètement zinzin, mais pas méchants. Ils l’assoient sur un lit roulant et l’embarquent à toute berzingue vers leur salle d'opération. Là, au milieu des instruments et des rondelles de saucisson, ils font une radio de ses poumons et aperçoivent sur le cliché le vilain microbe qu’il va s’agir d’éradiquer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce 11ème Petit Poilu, qui emprunte toujours la même rythmique séquentielle, comme une ritournelle bien balisée, l’éditeur Dupuis semble passer la vitesse supérieur au niveau de l’accompagnement pédagogique. En effet, à la fin des 32 planches muettes (idéales pour les enfants qui ne savent pas encore lire), un feuillet propose de résumer l’histoire (pour les débilos qui n’auraient rien pigé) et un second paragraphe précise l’intention narrative. Car incroyable : figurez-vous que cette 11ème aventure est placée sous le signe du courage, et la thématique est celle des enfants malades et de l’hospitalisation. Sans blaaague ? Etait-ce bien utile de préciser pareille tautologie ? Bref. Sans doute cela est-il lié au partenariat mis en place pour ce tome : pour chaque album acheté, 1 euro est reversé à l’association Le rire médecin (des clowns pour les enfants hospitalisés). Mis à part ce détail, heureusement, la BD en elle-même, dessinée par Pierre Bailly et imaginée par Céline Fraipont, ne perd rien de sa jovialité, de son dynamisme et de sa fantaisie. On adore notamment les prestations des différents intervenants (un jonglage de pilule, un emballage de bandelette et l’incontournable piqûre), ainsi que le décor pleine page, insolite et détaillé, de la salle d’opération !