L'histoire :
Comme chaque matin (sauf qu’aujourd’hui il est littéralement tombé du lit), Petit Poilu se lève, petit-déjeune et part à l’école après avoir reçu un gros bisou de sa maman. Aujourd’hui, chemin faisant, le soleil tape dur ! Aussi Petit Poilu sort-il de son sac à dos un chapeau pour se protéger. Puis il s’étonne vaguement de voir un méli-mélo de lianes au dessus de sa tête… lorsqu’une d’entre elles l’attrape par la cheville et le happe dans les airs ! Au terme d’un long vol-plané, Petit Poilu se retrouve pendu par un pied au beau milieu d’une forêt vierge luxuriante. Un peu sonné, il est délivré de cette position inconfortable par une petite indienne aux dents acérées, qui sympathise aussitôt. Elle l’emmène d’ailleurs se promener à travers son vaste territoire hostile. De lianes en lianes, ils passent au-dessus des bassins plein de piranhas, puis au travers d’un tronc creux, puis il rebondit sur la tête d’un tigre somnolent, puis il court sur le dos d’un boa… Enfin, nos deux petits amis tombent nez à nez avec les guerriers d’une tribu sauvage, qui font mine de reprocher à la petite fille son alliance avec un étranger. Petit Poilu est donc capturé et conduit au village pour être présenté au gros chef. Un rictus vorace aux lèvres, celui-ci désigne la marmite géante, où se retrouve en train de baigner Petit Poilu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le fond de l’océan, la maison hanté, le jardin potager et la chaumière de bonbons, Petit Poilu partage aujourd’hui un nouveau périple riche en imprévus et en rebondissements, au beau milieu de la forêt vierge et de ses images d’Epinal : les animaux sauvages, les indiens cannibales, les milles pièges de la jungle… Pas de surprise : ce cinquième opus emprunte un rythme strictement identique aux 4 précédentes aventures : une planche de réveil, puis 2 planches sur le chemin de l’école, histoire de suggérer progressivement le contexte, puis c’est le plongeon (vaguement chimérique) vers la grande aventure extraordinaire. Il y fait connaissance avec une petite copine, Cacahuète (on apprend son prénom en quatrième de couverture, étant donné que c’est toujours dénué de phylactères), et de sa tribu de voraces anthropophages, les Bonapéti. Entre deux séquences bondissantes, qui excitent l’imaginaire des enfants, notre Petit Poilu a évidemment le temps de pleurer sur la photo de sa maman et de repartir dans son monde aussi soudainement qu’il en est parti, emportant un souvenir bien réel de son incroyable périple. Une dernière planche recolle le tout à notre bon vieux monde cartésien, le temps d’une choucroute garnie (beuark) avec le papa. Un plaisir renouvelé pour les jeunes enfants, ainsi doucement initiés à la lecture… et les parents (qui passent aussi un bon moment).