L'histoire :
Petit Poilu a froid quand il se réveille ce matin-là. Forcément, les couvertures ont glissé au pied du lit, or on est en plein hiver. Une toilette et un petit-déjeuner plus tard et ça va déjà mieux, à l’heure de partir à l’école. Après le traditionnel bisou de sa maman, il se met en marche et affronte le blizzard. Ça souffle tellement fort qu’il doit ouvrir son parapluie face au vent pour se protéger. Mais dans une bourrasque, il s’envole avec le parapluie. Le vent l’emporte haut dans le ciel, au point de se retrouver inconscient lorsqu’il retombe dans la neige. De bienveillantes marmottes le ramassent alors et le chargent à bord de leur luge. Elles dévalent une pente enneigée, direction leur datcha. Elles déposent Petit Poilu devant un bon feu de cheminée, où il reprend enfin vie. C’est alors qu’arrive Bob le yéti. Il n’est pas méchant, mais il est imposant et il ne maîtrise pas sa force. Il donne un coup de tête dans le lustre et écrase les doigts de Petit Poilu en lui serrant la main. Puis il l’emmène jouer dans la neige. Là encore, Petit Poilu pâtit de quelques accidents de patins provoqués par la maladresse du yéti…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce Petit Poilu qui parait dans la période d’avant Noël se déroule dans un décorum hivernal parfaitement à propos. Au cours d’une classique aventure aux frontières de l’onirisme, notre gentil héros sympathise avec une bande de marmottes altruistes et hospitalières, ainsi qu’avec un yéti pas méchant pour deux sous, mais franchement pataud. La dernière de couv’ nous apprend qu’il se prénomme Bob. Sa force herculéenne allant de pair avec sa maladresse, Bob se retrouve infréquentable et malheureux… d’où le titre : Le blues du Yéti. Le fond de l’histoire vise à sensibiliser les tout petits à ce comportement – rigolo mais pénible – que l’on croise parfois chez les gens… et puis voilà. Trop de messages point n’en faut dans Petit Poilu, qui s’adresse aux bambins ne sachant pas encore lire (rappelons qu’il y a très exactement zéro phylactère). La cueillette des edelweiss se révèle déjà plus discutable… mais on souhaite bien du courage aux parents qui voudraient empêcher leur progéniture de la pratiquer.