L'histoire :
Pierre Tombal croule sous le boulot. En effet, il raconte au papy du coin, tout en travaillant, que l’été a été très calme. Puis l’automne venant, les décès sont revenus à la pelle. Rien que ce mois-ci, il doit se taper 14 tombes à creuser. Seulement voilà, il est tout seul pour faire le boulot. Du coup, il doit faire patienter les clients. Le papy lui suggère de passer une annonce dans le journal afin de trouver quelqu’un pour l’aider. Pierre Tombal s’exécute et poste une annonce. Quelques jours plus tard, c’est une foule de postulants pendus à sa sonnette qui viennent pour l’annonce. Il prend les gens un par un afin de leur faire passer un test. Hélas, les choses se gâtent, car les premiers essais ne sont pas du tout fructueux. Ils tombent sur des cas graves, ou des étrangers ne parlant pas français, des hypocondriaques incapables de quoi que ce soit, des personnes âgées hors-service, voire des saintes-ni-touche. Bref, à la fin de la journée, Pierre est exaspéré et son travail n'a pas avancé. Au point de tenir en joue le papy avec son fusil, afin qu’il creuse les onze trous restant à faire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième album du fossoyeur Pierre Tombal, par le scénariste Raoul Cauvin et le dessinateur Marc Hardy ne détonne pas par rapport au premier. Le concept se met en place et les gags en une planche restent la formule quasi définitive de cette série débutante. Néanmoins, on constate en début et fin d’album une tentative de petites histoires en quatre planches. L’humour, clé de voûte de l’ensemble, est toutefois moins percutant sur ce genre d’exercice. Il reste bien meilleur sur le gag en une planche. Heureusement, le reste de l’album enchaîne les gags, mettant très souvent en scène Pierre Tombal face à ses sépultures. Rien de surnaturel dans cette affaire, uniquement des circonstances tragiques qui ont conduit au cimetière moult personnes de différents horizons. Pierre ne fait que son boulot : enterrer au mieux les défunts. Evidemment, le grain de sable passant par là, l’auteur tourne en dérision chaque situation et trouve la chute humoristique adéquate. La série va s’installer lentement et creuser son trou au sein de la maison d’édition Dupuis.