L'histoire :
Nom : Pierre Tombal ; profession : fossoyeur. Avec un nom pareil, me direz-vous, difficile de travailler dans une crèche. Ça tombe plutôt bien, le bonhomme ne laisserait sa place à quiconque pour rien au monde ! Pierre Tombal aime son métier, son cimetière verdoyant, ses locataires égrillards, ses collègues sympathiques et ses confrères moqueurs. Il n’est pas le seul à apprécier ce cadre gaiement funeste : la grande faucheuse en personne, avec sa robe de bure et sa faux à la main, aime venir se reposer dans son cimetière à lui, entre deux prestations… Pierre Tombal explique que c’est en raison de son calme et de sa tranquillité… Il est néanmoins le seul à s’en accommoder aussi aisément. Après tout, c’est elle qui décide de son rythme de boulot ! En revanche, il connaît sa susceptibilité et conseille vivement aux visiteurs de satisfaire à ses moindres exigences, s’ils ne souhaitent pas s’éterniser dans les environs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au menu, comme en témoigne la couverture (un préservatif enfilé sur le tranchant d’une faux), les auteurs ont décidé cette fois de parler du sida. Non pour être moralisateur, comme l’explique Marc Hardy dans sa préface, mais parce qu’on ne répétera jamais assez qu’il faut faire gaffe et qu’il est tellement plus simple d’éviter cette saloperie fatale en mettant des capotes. Pour être complet sur le sujet, la première édition est d’ailleurs vendue avec un préservatif. Etant donné que ledit sujet n’est abordé que sur deux gags, les auteurs évitent toutefois de tomber dans la leçon de morale répétitive et agaçante. Comme à l’accoutumée dans la série, certains gags de Raoul Cauvin tombent à plat, d’autres font mouche (le squelette de labo qui passe… une radio ; ou le gag en 4e de couverture). Difficile de faire rire à chaque fois, surtout après 22 albums sur le même sujet. Comme à l’accoutumée, Marc Hardy se révèle meilleur dessinateur pour les squelettes et les trombines d’ivrognes que sur les jeunes femmes désirables, systématiquement ratées. En définitive, un album de plus à l’humour cynique mais toujours politiquement correct, dans la lignée des précédents…