L'histoire :
Le fossoyeur Pierre Tombal doit faire face à un problème de surpopulation. De fait, régulièrement, il s’occupe de nettoyer les tombes les plus anciennes, abandonnées ou dégradées. Cela passe nécessairement par un déménagement du « locataire » du lieu, vers l’ossuaire, un bâtiment où le fossoyeur stocke les vieux ossements. Or, à force, l’ossuaire commence à déborder de partout. Pierre propose donc à ses ossements de les broyer pour les transformer en farine, puis en engrais ! Aussitôt dit, aussitôt fait : salades et tomates garnissent désormais son potager. C’est alors qu’un collègue lui expose une autre idée…
Au dire de plusieurs macchabés récents, la grande faucheuse, qui a élu domicile dans le cimetière de Pierre, aurait curieusement changé ses habitudes. Au lieu de se servir de sa faux, elle se fait prendre en stop et oblige ses chauffeurs à s’encastrer dans des arbres. Mais quelle est donc la raison d’un tel changement de comportement ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand la série Pierre Tombal a été créée il y a plus de vingt ans, le cynisme mortuaire des auteurs était franchement jubilatoire. Tome après tome, Raoul Cauvin a depuis empilé les bonnes idées sardoniques, en autant de squetches et d'albums mis en relief par Marc Hardy de manière un petit peu trash, juste ce qu’il faut pour rester abordable par le grand-public. Avec ce 24e opus (et une poignée de précédents), Cauvin prouve hélas une fois de plus que son inspiration funèbre est presque tarie. L’humour noir a bien du mal à grincer et un nombre important de gags tombent totalement à plat… On se console vaguement avec quelques cross-over sur des sujets d’actualité. Ainsi les potes squelettes de notre fossoyeur peuvent ils être transformés en « fin de vie » (sic), en farine humaine, ce qui a évidemment pour conséquence d’inoculer la maladie de la vache folle à quelques paisibles bovins (bof…). Ou encore, un clopeur invétéré trouve un moyen de sevrage en surprenant la faucheuse en train de le surveiller de près, dans un cimetière où il est dorénavant interdit de fumer (re-bof). Ah si, tout de même, une grande nouvelle : la couverture est fluo…