L'histoire :
Pierre Tombal, fossoyeur de son état, aime son travail, ses morts et la compagnie de la grande faucheuse qui vient régulièrement se reposer dans son cimetière. Or depuis quelques temps, les corps à inhumer sont de plus en plus rares et Pierre doit donc faire de gros efforts pour convaincre les gens d'enterrer leurs défunts dans son cimetière. Tapis rouge, musique, pétales de roses… tout cela n'est pas encore assez convainquant ! Finalement, le fossoyeur finit par trouver l'argument qu'il fallait et il remplace le curé par des pompom girls. Selon certains confrères qui se sont recyclés, lui aussi finira par être obligé de changer de métier. Les arguments de ces trois anciens sont des plus convainquant et Pierre retourne au cimetière en réfléchissant déjà à son éventuel reconversion. Il en discute avec un ami, lui expliquant qu'il songe sérieusement à transformer son cimetière en champ de luzerne, alors que la mort n'est pas loin, toute ouïe. La semaine suivante, quand l'ami du fossoyeur revient, il le découvre en plein travail. Pierre lui explique qu'il vient d'enterrer trois personnes, un maraîcher, un pépiniériste et un horticulteur… et comme par hasard, il s'agit des mêmes métiers qu'exerçaient les trois fossoyeurs reconvertis. Apparemment, la mort n'aime pas la luzerne !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour son 26e album, le plus célèbre fossoyeur de la bande dessinée bénéficie d’une maquette relookée, à l'instar de trois autres séries de son scénariste Raoul Cauvin (L'agent 212, Les femmes en blanc et Les psys). La maquette précédente commençait en effet à dater, il était temps de redonner une jeunesse à cette série « mortelle ». Le résultat est d'ailleurs réussi, de quoi attirer le regard des néophytes ? Concrètement, les gags sortent une nouvelle fois aux alentours de la toussaint et d'halloween. Le scénariste emploie toujours la même recette de gags d’humour noir, mettant en scène, entre autres, la grande faucheuse qui gagne toujours face aux humains. Certains gags très réussis feront mouche auprès d'un large public ; d'autres, heureusement minoritaire, tombent à plat (pas drôles ou prévisibles). Grâce à ses qualités (univers original et décalé, protagonistes récurrents, dessins légèrement trash de Marc Hardy) cet album ne déroge pas à l’ensemble et il est voué à un beau succès librairie…