L'histoire :
Ralph Azham se sent désormais bien seul sans Yassou, son meilleur ami, parti pour divergences religieuses, après avoir largué Zania qui l’influençait avec son pouvoir de bleui, l’assassinat de son père et la disparition de sa sœur le prenant pour l’assassin… En bref, Ralph en a plus que marre d’être le surintendant d’Astolia. Et ce, même si son père reste présent sous forme fantomatique pour le conseiller et qu’il peut désormais compter sur une alliée de poids en la personne de l’impulsive Tilda Pönns. Alors qu’il hésite à tout envoyer promener, Ralph apprend le retour du roi et la fin de ses problèmes. Du moins en apparence… En effet, rapidement le surintendant comprend que ses alliés vont être en danger. En particulier, Tilda et ses ouailles. Lorsque cette dernière débarque, Ralph la fait donc passer pour sa nouvelle petite amie auprès du roi, mais la supercherie ne durera pas longtemps. Il va falloir trouver un autre plan. Avant que le roi ne s’en prenne à son alliée, Ralph l’emmène avec lui pour rejoindre Philibert, Maude et Tekbir, qui sont en pleine mission secrète au quai des harengs. Or il est malheureusement trop tard et une pluie de flèches s’abat sur eux ! Sans faire dans le détail, le duo fuit le château avec fracas et explosions. Une fois à l’abri, ils croisent la route d’un étrange personnage qui leur propose un marché…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En huit ans et douze albums, Lewis Trondheim a réussi à construire une passionnante saga d’heroïc-fantasy qui atteint aujourd’hui son point culminant avec ce dernier tome. Et on peut dire qu’on attendait cet ultime album avec impatience, tant notre héros a pris cher, dernièrement, en voyant tous ses alliés disparaître d’une manière ou d’une autre. Ralph n’est pas seul pour autant, il va pouvoir compter sur des soutiens de taille pour l’affrontement inévitable qui l’attend face au roi d’Astolia qui règne et vit depuis plus de mille ans grâce à la magie. Il n’est jamais facile de conclure une saga. Sans trop en révéler, on peut dire que Lewis Trondheim réussit amplement son pari. Certes, il peut subsister une certaine frustration à la lecture pour certains, mais c’est inévitable et cela fait même partie de l’efficacité du scénario, comme de sa conclusion. Les dialogues, les retournements de situation, comme les scènes de bataille, tout cela insuffle une dimension épique à ce grand final. Et aux dessins, l’auteur reste également dans l’efficience des tomes précédents, avec son univers zoomorphe devenu sa marque de fabrique. Rehaussés par les couleurs de Brigitte Findakly (madame Trondheim à la ville), les graphismes font montre d’une réelle maîtrise dans la mise en scène de personnages comme des décors. Pour conclure, même si on aurait aimé que la série dure plus longtemps, ce grand final est excellent et tient ses promesses !
