L'histoire :
Alors qu’il était en train de se noyer au cœur la cité sous-marine de Korallion 2.0, Spirou se réveille dans une demeure qu’il ne connait pas avec un bon mal de tête. Cherchant à fuir ce lieu inconnu, Spirou tombe alors nez à nez avec le marsupilami avant d’être rejoint par ses amis Fantasio et Pacôme de Champignac. Spirou apprend alors qu’il est chez Herbert d’Oups et qu’il a été assommé par son gardien le prenant pour un voleur. Étrangement lorsque Spirou évoque la cité de Korallion et la fille d’Herbert, ce dernier lui révèle qu’il n’a pas d’enfants ! Plus étrange encore, le groom découvre qu’il est en 1958 ! Enfin, ses acolytes sont persuadés que ses souvenirs de 2023 sont issus de son imagination et du mauvais coup qu’il a reçu sur la tête… Quelques mois plus tard, à l’exposition universelle, alors que Spirou a encore parfois des souvenirs de son « existence future » avec, par exemple, l’envie de sortir un téléphone de sa poche, il découvre un second Fantasio se baladant torse nu et en pantalon de pyjama… Pendant ce temps à Champignac-en-Cambrousse, Seccotine continue d’essayer de pirater l’intelligence artificielle qui gère la cité de Korallion afin de libérer ses amis Spirou, Fantasio et Spip prisonniers dans des bulles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sophie Guerrive et Benjamin Abitan reprennent la série des suites du duo Fabien Vehlmann et Yoann publiée en 2022. Ils ont directement voulu marquer le coup en annonçant la mort du célèbre groom. Cette première partie annoncée nous montrait alors une aventure plutôt maladroite où l’on se doutait bien que Spirou n’était pas réellement mort. Dans cette suite, le héros se retrouve mystérieusement en 1958 avant que l’on découvre qu’il est en fait dans un monde virtuel et que ses amis tentent tant bien que mal de le réveiller du sommeil dans lequel il est plongé… Malgré les clins d’œil et les liens avec les albums de Franquin, le duo de scénaristes propose une suite peu passionnante avec un final complétement rocambolesque et indigeste, durant pas moins de 24 pages. Surenchère de personnages du journal Spirou, enchainements d’événements essayant d’être drôles et attaque (virtuelle) de robot géant : peut-on faire tout et n’importe quoi avec un univers et un personnage emblématiques ? Pas certain tant l’ensemble fait totalement perdre son ADN à la série ! Seuls points positifs, les dessins du talentueux Olivier Schwartz rythmés et fouillés et la mise en couleurs efficace d’Alex Doucet. Cet album est aussi décevant que Le ciel lui tombe sur la tête, le 33ème Astérix catastrophique. On regrette (encore plus) le talent de conteur de Vehlmann.
