L'histoire :
Le Comte de Champignac poursuit ses recherches sur son élixir X4. Après bien des heures dans son château-labo, il parvient enfin à isoler les substances néfastes de cet élixir. De joie, il appelle Spirou afin de lui annoncer la bonne nouvelle. En même temps qu'il téléphone, il se prépare un café. Alors qu'il termine ses explications sur son élixir , il se trompe de tasse et boit le résidu de son expérience. Il n'a à peine le temps de dire à Spirou ce qui se passe qu'il raccroche le téléphone, en disant d'une voix sarcastique « Zut » à Spirou. Quelques instants plus tard, Spirou et Fantasio, inquiets, partent pour le château du Comte. Au passage, ils préviennent d'urgence un biologiste qui pourra les aider dans leur tâche. Pendant ce temps, le Comte disparaît du château afin de commettre quelques méfaits dans la ville, sans se faire remarquer. Spirou et Fantasio, accompagnés du biologiste, arrivent au château du Comte. Ils ne trouvent personne à l'intérieur et commencent leur examen des lieux. Soudain, le Comte surgit en furie et assomme le biologiste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Dupuis poursuivent la réédition en version remasterisée des aventures « annexes » de Spirou et Fantasio signées par Franquin. Après Bravo les Brothers et La foire aux gangsters, c'est la peur au bout du fil originellement publiée dans l'album Le voyageur du Mesozoïque (tome 13, 1959) qui est ici publiée. En bonus, pour compenser une histoire un peu courte de 14 planches (seulement), une recolorisation fidèle à celle d'origine (par Frédéric Jannin) et moult dessins inédits. Le tout est commenté par José-Louis Bocquet et Serge Honorez, avec la participation d'Isabelle Franquin, fille de l'auteur. Au cours de cette histoire pleine de tensions et d'actions, le Comte de Champignac joue le rôle principal, et quel rôle : celui du méchant ! Tout démarre avec une maladresse qui le transforme en être quasi-démoniaque. Spirou et Fantasio devront évidemment régler le problème avant qu'il ne commette trop de dégâts irréparables. Graphiquement, le style Franquin est à son apogée sur les personnages. La mise en scène est parfaitement maîtrisée et l'ensemble bénéficie d'une fluidité remarquable dans les mouvements et les enchaînements. Du grand 9ème Art ! Cet album propose aussi des dessins inédits qui nous permettent de comprendre le travail effectué sur certaines planches. Les commentaires apportent les explications nécessaires pour comprendre la composition. Un album collector à ne pas rater, pour les fans.