L'histoire :
A bord d'une navette que Khany va lui offrir pour compenser la perte de son vaisseau lors d'une mission précédente, Yoko Tsuno se met en route vers la base de Saturne pour des vérifications techniques. Un voyage a priori sans encombre, en compagnie d'Emilia, Vic et Pol. L'hyperpropulsion va emmener nos amis autour des anneaux en quelques jours seulement. Ils doivent aller examiner une sorte de météorite en orbite autour de l'énorme planète, l'énorme caillou contient de l'eau et de l'oxygène dans son noyau, qui a servi à une tentative ancienne d'installer une cité spatiale. Arrivés sur la base spatiale, ils récupèrent une navette plus adaptée à l'exploration d'un satellite et de ses reliefs, et atteignent leur objectif. A bord de petits survoleurs individuels, ils se lancent dans l'exploration du spectaculaire paysage de roches. Mais à leur grande surprise, ils sont croisés par une sorte de rapace aux formes métalliques. Et tout près de là, une épave figée dans la glace...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un bon récit old school comme on n'en fait plus, c'est la promesse tenue de ce nouveau volume des aventures de Yoko Tsuno. Héroïne aventurière depuis 1972, donc pas moins de cinquante ans, elle aura survécu à toutes les héroïnes féminines plus alternatives à l'époque, mais finalement pas plus modernes. Yoko explore les galaxies sans relâche depuis trente épisodes et il faut reconnaître à Roger Leloup un savoir-faire indéniable en la matière. La première page de cet album, avec le vaisseau qui sort de l'eau dans un sombre paysage de mer écossaise a tous les atouts d'une ouverture accrocheuse. C'est spectaculaire et précis, d'un classicisme parfait, sur un rythme dont beaucoup d'auteurs plus jeunes peuvent s'inspirer. A partir de là, il va se passer des choses à chaque page, des surprises, des rencontres imprévues, des trajets dans l'espace, des explorations dangereuses sur des morceaux de planètes inconnues au milieu de la galaxie. Le ton enfantin, ou plutôt l'innocence délibérée du récit, ne changent pas le public-cible de cette série hors du temps. On ne vise que les adultes qui ont connu Yoko quand ils étaient des enfants, et probablement leurs enfants voire leur petits-enfants, ce qui fait pas mal de monde. Car tout avance très vite, et malgré cinquante pages assez denses, il va falloir un deuxième épisode pour clore cette nouvelle aventure. Yoko forever !