L'histoire :
A Ovillers-la-boisselle, au petit matin du 1er juillet 1916, une terrible explosion retentit, faisant voler en éclats une grande motte de terre. La guerre bat son plein, les soldats mènent un quotidien difficile dans les tranchées. Et ils viennent du monde entier : France, Canada, Allemagne et même Ecosse. La bataille de la Somme est lancée... Hagard vient d'être propulsé dans cette époque, et il tente de mettre en garde les soldats. Il ne faut pas qu'ils aillent au front, la bataille va être un massacre, leurs vies sont en danger. Il est repris par l'un des lieutenants, qui lui demande de ne pas démoraliser les troupes. Il a confiance en ses troupes, en la stratégie qui a été établie. Les soldats ont creusé des galeries de 200 mètres pour y cacher des explosifs, en-dessous des tranchées allemandes. Ils ne s'en remettront pas. Hagard essaie de rétorquer que les tranchées allemandes sont solides, mais il n'est pas écouté. Le lieutenant siffle, les soldats partent au front. L'un des gardes reste dans la tranchée avec Hagard, et ils commencent à discuter. Il lui explique pourquoi on appelle les soldats français les poilus et il lui avoue s'être engagé de son plein gré dans cette guerre. Pour Hagard, cela semble impensable !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce cinquième volet, Hagard, l'enquêteur de l'Histoire, part en sortie scolaire pour réaliser un exposé sur la bataille de la Somme. Comme à son habitude, dès qu'il s'endort, il a le pouvoir de revivre les événements historiques, en étant lui-même partie prenante. N'est-ce pas la meilleure leçon d'Histoire que l'on puisse rêver ? En vivant au plus près des soldats l'expérience des tranchées, des combats, de la solidarité qui s'organise, Hagard devrait retenir plus facilement ces différents éléments. Dès les premières pages, nous plongeons en pleine guerre de 1916 et nous suivons Hagard qui prend connaissance de ce monde étrange qui l'entoure. Il revient ensuite à lui dans le présent, et nous comprenons qu'avec ses camarades ils explorent les vestiges de cette bataille. Il multiplie alors les allers-retours entre les époques. Les auteurs apportent un fond documentaire important, donnent des détails. Si ceux-là ne sont pas forcément compréhensibles lors de la première lecture, des doubles pages descriptives et informatives entrecoupent le scénario, pour accorder des clés de compréhension aux lecteurs sur les éléments qu'il a croisé lors de sa lecture. Le dessin est dynamique, le découpage compréhensible facilement : cette BD jeunesse permet d'apprendre de façon ludique et immersive.