L'histoire :
Au royaume des monstres, situé en haut d’un pic rocheux, la cloche de l’école sonne la fin de la journée. Tous les enfants monstres sortent joyeux, pour rentrer chez eux à travers les chemins de la forêt. Ce faisant, alors qu’il gambade avec deux copains, un petit monstre jaune entend une belle musiquette. Il essaie alors de s’approcher de la source de cette jolie mélodie, et découvre une petite chaumière perdue dans la forêt. Il regarde par la fenêtre. Il observe une jeune femme qui joue un morceau de violon. Le monstre et ses copains sont charmés par le doux son qu’elle arrive à produire à partir de cet instrument. La jeune femme les repère et les invite à entrer. Elle propose alors au monstre jaune d’essayer de jouer du violon. Il s’exécute, mais ne sait pas trop comment faire… Le bruit qui en sort est totalement abominable. Le monstre préfère rendre le violon à la dame. Mais celle-ci trouve cet échec bien naturel et elle offre carrément un violon au monstre jaune, dans un étui, afin qu’il persévère. Le monstre jaune s’en retourne chez lui fin heureux ! Il salue ses copains qui repartent eux aussi chez eux et ouvre la porte de sa maison, où toute la famille l’attend depuis des plombes pour le repas. Le papa n’est vraiment pas content de ce retard. Et tout ça pour quoi ? Pour cet instrument dont le fiston ne sort que des sons horribles ! Le père de famille punit son fils en l’envoyant au cachot et en lui confisquant le violon.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette tendre histoire publiée par les éditions de la Gouttière appartient à la catégorie des albums pour primo-lecteurs. Il n’y a aucune bulle de texte, les enfants qui ne savant pas encore lire les lettres et les mots peuvent donc néanmoins la comprendre, à l’aide d’une narration muette d’une franche limpidité. Sans texte, donc, mais pas sans musique ! Car sur proposition de l’éditeur, les parents peuvent faire écouter à leur progéniture, pendant la lecture, la symphonie n°4 de Mendelssohn – un QR code est imprimé en page de garde, qui permet d’en écouter gratuitement une version jouée par l’orchestre de Picardie. Sinon, n’importe quel (joli) morceau de violon fera aussi bien l’affaire. Le découpage séquentiel très lisible est assuré par Richard Petitsigne, qui ne cherche évidemment ni la complexité, ni les sentiments retors. Pour pitch : après des premiers essais de violon forcément catastrophiques, le gentil petit héros jaune s’initie en cachette de ses parents à la pratique de cet instrument… et tout est bien qui finit bien. Le message en creux : persévérez dans l’apprentissage de vos instruments, les enfants, car à la fin, ça aboutit généralement à des prestations satisfaisantes. Avec toute la tendresse de son dessin, l’expérimenté Olivier Supiot traduit cette histoire en images, avec des couleurs vives.
