L'histoire :
C’est le petit matin au pôle nord (donc encore la nuit). Mr Bonhomme de Neige se réveille dans son igloo. Dehors il neige, alors il pose un bol vide sur la balustrade de sa fenêtre pour qu’il se remplisse de flocons naturellement. Puis il en fait de même avec la chaudière, qu’il fourre de pelletée de neige, comme s’il s’agissait de charbon. Et une fois que la température intérieure est bien redescendue à -15°, il est ravi. Il petit-déjeune son bol de neige et suce un stalactite pour se rafraîchir. Puis, c’est l’heure de passer à la salle de bain. Il se lmave les dents, redessine son sourire au crayon, change de carotte pour son nez, intervertit les petits cailloux qui lui servent d’yeux, met son écharpe et son bonnet et remplit la machine à laver (avec les pantoufles et le bol en même temps. Il change la date du jour sur son calendrier mural : 19 décembre. Puis il remplit son cartable et part sur sa luge en direction de… l’igloo-école. Car ce bonhomme de neige est instituteur à Snowville, pour tout un groupe d’enfants bonhommes de neige ! Au programme : apprentissage de la lecture, dessin, chant, travaux manuels… Le soir venu, notre bonhomme de neige s’effondre épuisé chez lui dans son fauteuil. Il se délasse en lisant une de ses BD favorite avec des super-héros. Car Mr Bonhomme de Neige rêve secrètement d’être « Snowman »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il était une fois un bonhomme de neige qui rêvait d’être un super héros et qui finit par concrétiser son désir de voler et de distribuer du bonheur, en secondant le Père Noël lors de sa tournée. Avec cette histoire légère et rigolote, l’auteur Jacques Duquennoy, plus connu pour ses livres d’illustration jeunesse (Camille, Les Fantômes, Zazou et Léopold) que dans le milieu de la bande dessinée fait une sorte d’hommage au truculent Sacré Père Noël de Raymond Briggs. La majeure partie de l’album se présente dans un découpage en gaufrier de 4 cases par page et se suit sans avoir besoin de savoir lire. Quelques phylactères finissent toutefois par intervenir (le premier à la p.18) et conforteront sans doute les très jeunes lecteurs dans la nécessité impérieuse d’apprendre à les déchiffrer. Car l’histoire est prenante, par sa fluidité linéaire, par ses intentions bienveillantes, par son dessin qui parait simple, mais qui monte maitrise et cohérence. Il y a fort à parier que par leur fort pouvoir d’évocation et leur symbolique poétique, de nombreuses cases resteront longtemps gravées en mémoire des jeunes lecteurs.